Il est doté d’un bâtiment central où sont concentrés les services de médecine, maternité, pharmacie, laboratoire d’analyses médicales, bureaux administratifs alors qu’un autre bâtiment flambant neuf conçu pour être un bloc opératoire, est désespérément vide.
Selon Saandia Hamadi, la gestionnaire, l’établissement vit au dessus de ses moyens et si rien n’est fait par le service public il faudra penser à mettre la clé sous le paillasson.
En effet selon notre interlocutrice, les recettes mensuelles qui ont un peu augmenté depuis l’affectation d’un nouveau médecin oscille autour de 250 000 francs. A cela, il faut ajouter la dotation mensuelle de 250 litres d’essence que la gestionnaire affirme convertir directement dans une station-service afin d’augmenter les revenus.
Les dépenses seraient un casse- tête avec pour commencer la prise en charge d’un certain personnel.
Bien entendu ces gens, souligne-t-elle, ne sont pas payés selon leurs compétences et un infirmier ou sage-femme débutant ne perçoit que 25 000 francs au lieu de 90 000 pour ce qui est d’un collègue recruté par la fonction publique. La motivation du personnel en pâtit évidemment.
Le centre doit aussi payer des indemnités de garde à ses agents en plus de l’entretien des 2 véhicules.
Face à ce marasme, le Secours Islamique mondiale, une ONG saoudienne pourrait être une bouffée d’oxygène. Pour l’heure et depuis des années elle se contente de la prise en charge du médecin chef qui n’est d’ailleurs rémunéré qu’après plusieurs mois de retard.
Mais il y aurait de bonnes perspectives et tout laisse croire que dans les mois à venir l’ONG va s’impliquer davantage et va prendre en charge certaines dépenses tout en essayant d’améliorer ses méthodes de décaissement.
RIZIKI