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Fait-divers : Des civils battus par des militaires près du camp de Sangani

Fait-divers : Des civils battus par des militaires près du camp de Sangani

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Une dizaine de chargeurs d’un camion et leur patron, qui n’est autre que le directeur de l’hôtel Al-amal, sis à  Mutsamudu, ont été violemment agressés par des militaires, samedi dernier près du camp de Sangani, situé sur les hauteurs de Mutsamudu.

Assez sérieusement amochés, certains d’entre eux ont été admis à l’hôpital de Hombo, après un passage à la gendarmerie, tout près de là. Les soldats ont du décharger leur courroux sur les occupants du camion après que le véhicule ait roulé  sur un sentier menant au camp, et qui venait d’être cimenté par les premiers, comme nous l’a expliqué le colonel Ahmed Daoudou alias Mataba, chef du commandement régional de l’Armée nationale de développement à Ndzuani.

 «J’ai appris cet incident un peu plus tard après s’être produit. C’est effectivement un camion qui avait marché et endommagé une partie du sentier qui venait d’être refait par les soldats eux-mêmes. 

Extenués par ce travail, ils ont du réagir sous le coup de la colère. Ce qui s’est passé est vraiment regrettable. Nos soldats doivent en permanence être surveillés… s’il y avait un officier sur place, un tel incident ne serait pas produit», a-t-il dit, sur un ton visiblement gêné.  

Le sujet relatif au comportement agressif des militaires comoriens  vis-à-vis des civils est sans cesse abordé dans des séminaires traitant des droits de l’homme et de sécurité, et auxquels participent les hommes en treillis, sans que cela mette un terme à ces pratiques.

Il y a tout juste une semaine, à l’occasion de l’inauguration des nouveaux bâtiments du camp d’Ongoni ici-même à Ndzuani,  le directeur de cabinet du président de la République, chargé de la Défense, Youssouf Mohamed Ali, avait exhorté les militaires à «s’attacher davantage à leur déontologie professionnelle et au développement qu’à la répression systématique qui est inutile de nos jours». Un discours comme un autre, enfin de compte.



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