Il faut détendre l’atmosphère. Le M11 a souligné avec force, à maintes reprises à ses partenaires dont la présidence, la nécessité de créer une atmosphère d’apaisement pour assurer le succès des assises. Il s’agit là, d’un facteur clé sans lequel les assises ne seront qu’une caricature.
Le M11 a déploré à plusieurs reprises des déclarations offensives prononcées par des membres du gouvernement qui menacent et qui tranchent des questions relatives aux assises sans en avoir le droit. Cette attitude nourrit la suspicion et pose la question de l’objectif poursuivi par le président Azali : des vraies assises nationales ou des assises de l’Etat maquillées.
Le M11dénonce l’emprisonnement d’un haut cadre de ce pays arrêté pour avoir signé un mémorandum sur les assises et d’en faire la publicité. Le M11 demande sa libération inconditionnelle immédiate. Tout citoyen comorien doit pouvoir exprimer son opinion librement dans le respect des personnes et des institutions du pays. Les droits des personnes doivent être scrupuleusement respectés. Il faut absolument éviter les gardes à vue et emprisonnements abusifs.
Du format des assises. La question fait couler beaucoup d’encre. Le M11 tient à exprimer systématiquement son opinion. Le mémorandum de certains hauts dirigeants de Ndzuani, demandant une représentation par île est légitime. C’est cette formule qui a toujours été pratiquée dans les différents forums tenus par le pays à différents moments cardinaux de son histoire.
De plus, les choix opérés par les partis politiques et la société civile sont trop déséquilibrés et ne reflète pas la réalité insulaire du pays. Ils doivent être revisités dans le sens de l’équilibre. Le M11 considère qu’il faut maintenir le format proposé. La mise en avant de l’insularité n’a pas donné jusqu’ici tous les résultats escomptés.
Les Comoriens habitent dans des îles, les plus actifs se trouvent dans les institutions de l’Etat, les partis politiques et diverses associations dont celles de l’émigration comorienne. D’où le format proposé, tout en soulignant que, les assises doivent être inclusives : iles, femmes, jeunes, diaspora.
L’émigration comorienne en France doit être représentée au Cpan. Sans cela les assises ne seront pas complètement inclusives. Le poids de l’émigration comorienne en France (nombre, contributions diverses, etc.) est incontestable.
La complexité de sa situation organisationnelle est comparable à celle qui existe dans le pays. Nous en voulons pour preuve l’incapacité de tous à pouvoir dénombrer les partis politiques existant dans le pays. Que cette présence ait des implications financières lourdes est une question pratique à résoudre.
Le M11 souligne qu’une des questions fondamentales du bilan concerne la place et le rôle de l’émigration comorienne en France dans les destinées du pays.
Le M11 fait remarquer que l’idée des assises est largement embrassée par les diverses tendances de l’émigration comorienne en France. Elle a même généré un mouvement d’unification qui est prometteur. Les exclure du Cpan peut casser cette dynamique positive.
Le M11 appelle toutes les forces du pays :
- A s’unir largement pour assurer la tenue de véritables assises nationales qui permettront d’établir un diagnostic des maux qui ont mené le pays à une certaine forme de déchéance.
- A ouvrir la voie à un apaisement national à travers une démarche vérité et réconciliation.
- Et à définir des perspectives pour que notre pays sorte de la pauvreté et envisage sereinement son émergence.
Moroni le 17/10/2017
Mouvement du 11 août