A plus d’une semaine avant le premier tour des élections législatives, l’heure est au repentir pour Madi Anli Boinali. Le candidat FN aux législatives dans la 2e circonscription de Mayotte est en effet revenu sur ces propos de mai 2016.

Dans un post Facebook, il avait à l’époque déclaré que s’il avait pu exterminer les Comoriens, il ne s’en “serait pas privé”. “C’est avec regrets que j’ai adressé mes excuses écrites à la communauté comorienne de Mayotte et de Métropole”, a-t-il confié sur le récit de la1ere.francetvinfo.fr ce mardi 30 mai.

Ce post Facebook de Madi Anli Boinali relayé par le site d’actualité Comores Infos a suscité une grande indignation. Le professeur investi par le Front national l’a retiré deux heures après sa publication.

Pour se défendre, le candidat aux élections législatives a expliqué que ces paroles ont été prononcées dans un contexte d’extrêmes tensions communautaires entre Mahorais et Comoriens.

Entre janvier et juin 2016, Mayotte faisait face à une forte pression migratoire illégale en provenance des îles voisines des Comores. “On doit arrêter ça, c’est insupportable !”, a lâché Madi Anli Boinali.

Cette situation, selon le candidat FN aux élections législatives, est à l’origine de l’insécurité dans le 101ème département français. Par ailleurs, elle représente la cause principale de la surcharge des écoles et des hôpitaux, a-t-il ajouté.

D’après la Cimade, des collectifs de villageois avaient illégalement chassé des milliers de Comoriens en situation irrégulière ou non.