Ils déplorent le fait que “malgré les qualités individuelles de l’expertise retenue pour ce diagnostic, le résultat final parait bien en deçà des expectatives, sans doute faute de temps, sans doute faute de pédagogie pour aborder cet exercice, somme toute innovant”.
Ils ne peuvent s’empêcher d’afficher leur perplexité quant à “la qualité des recommandations qui pourront découler d’un bilan aussi peu approfondi”. Ils se disent également
préoccupés par le fait qu’une partie non négligeable de la classe politique et des élus locaux et certains des exécutifs insulaires en qualité d’autorités légitimes ne soient présents à ce grand rendez-vous.
Enfin, ils pointent du doigt les “dysfonctionnements constatés dans la phase préparatoire, notamment la gestion financière du processus, les sommes colossales engagées sans transparence, la mise en place des différentes instances du comité de pilotage, la sélection des participants aux différentes consultations, l’accueil réservé à certaines délégations dans des localités hostiles au processus, les déclarations intempestives de certains membres et acteurs clés de l’initiative, la communication défectueuse, les mécanismes de prise de décision, et plus globalement le caractère d’improvisation qui a dominé tout le processus”.
“Sauver les assises”
Les quarante-trois signataires de la pétition entendent “attirer l’attention sur le danger qu’il y a à suivre aveuglement une aventure dont l’issue est si incertaine”. Dont, principalement, “la menace qui pèse sur l’unité nationale et le retour de la déstabilisation chronique, alors que l’idée même d’assises nationales est née de la frustration de nos sportifs face à une atteinte à notre intégrité territoriale”.
Ils appellent à “rassurer l’ensemble des parties prenantes sur la transparence et l’indépendance du processus afin que chacun s’approprie les recommandations qui en découleront et s’investisse dans leur mise en œuvre”. Seule voie possible, selon eux, pour “sauver les assises”.
Parmi les quarante-trois signataires on peut citer Abbas Amina du M11, le chanteur compositeur Cheikh Mc, les journalistes Ali Moindjié et Kamal’Eddine Saindou, le directeur général de l’Union des Mecks, Assoumani Aboudou, le manager général des cœlacanthes Ben Amir Saadi, la gérante de Egt Faharate Mahamoud, l’ancien président de l’Union de la Chambre de Commerce Fahmy Thabit, l’avocat Mourad Saïd Ibrahim, le docteur Mtara Maecha, l’écrivain Saindou Ben Ali et l’artiste chanteur compositeur Salim Ali Amir.
La pétition comptait au moment où nous écrivions soixante et onze signatures.
Dayar salim Darkaoui