«J’ai vu cette fillette ; elle est vraiment mal en point. Elle a subi plusieurs points de suture. Et c’est du reste pour cela que je ne crois pas que l’auteur soit un mineur de quatorze ans, comme l’on veut nous le faire croire», a confié à Al-watwan avant-hier mardi, la directrice de la promotion du Genre de l’île de Ndzuani, Sitti-Echat Salim, laquelle a suivi de près cette affaire.
Très affectée par cette histoire, la directrice du genre avoue devoir «prendre des somnifères pour trouver le sommeil» depuis qu’elle a vu la victime. Et son autre cauchemar maintenant reste, au-delà de la guérison physique et morale qui sera sans doute difficile pour la fillette, de voir le violeur se faufiler entre les doigts de la justice. «Déjà j’ai appris que la famille de ce garçon cherche à le soustraire à la justice, en voulant notamment le faire passer pour un mineur. Elle a d’ailleurs montré sa mauvaise foi en ne venant même pas s’enquérir de l’état de la petite à l’hôpital», estime-t-elle.
Malgré le doute, il semble bien que l’agresseur soit un adolescent, dont l’âge serait compris entre quatorze et quinze ans. Il est originaire de Kangani (Nyumakele), selon des témoignages bien confirmés. Il a été élevé et scolarisé dès son jeune âge à Sima. Comme le raconte une voisine de sa famille d’accueil. Le garçon aurait profité de l’absence de la famille de la fillette pendant un moment, pour abuser de cette dernière.
Sardou Moussa