Depuis l’expulsion de ses membres du gouvernement au mois de juillet dernier, ce n’est que maintenant que le parti Juwa en tire officiellement les conséquences.

“Dans son analyse profonde de la situation politique et sociale du pays, à travers la politique menée par le régime du président Azali Assoumani et le parti Crc”, et “considérant l’engagement total du parti et sa grande contribution politique et électorale pour l’avènement de ce régime, le congrès a approuvé la proposition faite par la direction nationale du parti de rompre avec le pouvoir en place suite aux multiples constats de non-respect des engagements pris à l’occasion de son ralliement avec le candidat Azali Assoumani lors des dernières élections présidentielles”, indique la “déclaration du 1er congrès du parti Juwa”, rendu publique dimanche. “Par conséquent le parti Juwa se déclare désormais de l’opposition”, ajoute la déclaration.

A travers celle-ci, le parti de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi s’est également prononcé au sujet des assises nationales, prévoyant déjà qu’ “elles ne seront pas inclusives car elles constituent par l’exposé, l’explication, les objectifs avoués et inavoués de ses promoteurs au niveau de l’Etat, une remise en cause de nos institutions”.

Juwa garde toutefois un pied dans ce processus, en prévoyant de “s’allier avec les autres formations politiques et les forces vives de la Nation pour créer un climat et une procédure propices à l’esprit de ses initiateurs du Mouvement du 11 août”.

Dans cette même déclaration, le parti Juwa a par ailleurs dit condamner “le climat d’intimidations, de provocations et de menaces entretenu par le pouvoir contre notre congrès tout au long de nos travaux”, annonçant que “devant cette volonté affichée du pouvoir” de “confisquer tous les espaces d’expression et de liberté démocratique dans notre pays, le parti Juwa y fera face”.