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Crise à Mayotte : des partis politiques apportent leur soutien au gouvernement comorien

Crise à Mayotte : des partis politiques apportent leur soutien au gouvernement comorien

Mayotte | -   Dayar Salim Darkaoui

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L’heure est au rassemblement. Après le Collectif des élus de la Nation, ce sont les partis politiques qui ont affiché leur soutien au gouvernement par rapport à sa position sur la question de l’île comorienne de Mayotte. Si les partis de l’Union de l’opposition se sont signalés par leur absence, leur réaction est attendue dans les prochains jours.

 

Après le Collectif des élus de la Nation, jeudi 29 mars dernier, ce sont des représentants des partis politiques qui ont été reçus, samedi 31 mars, par le ministère des Affaires étrangères, Souef Mohamed ElAmine. Ces derniers sont venus apporter leur soutien au gouvernement face à la tension qui existe entre les Comores et la France sur la question de l’île de Mayotte.

“Il était important pour nous autres partis politiques de rendre visite au ministre des Affaires étrangères pour lui faire part de notre soutien quant aux options prises par le gouvernement sur la question de l’île comorienne de Mayotte.

Il fallait que le monde sache qu’au-delà de la population et de la société civile, les partis politiques sont derrières le gouvernement”, a déclaré Me Saïd Larifou, du parti Ridja, à la sortie de la rencontre.

Il s’agit,pour eux, de prendre connaissance des mesures prises par le gouvernement, afin de pouvoir plancher ensemble sur la suite à donner à cette question, surtout pour ce qui est des exactions commises envers les Comoriens issus des autres îles.

Un “volet humanitaire qui mérite une réflexion et une réaction appropriée pour y mettre fin. Puisque nous ne pouvons pas tolérer que des Comoriens, qui ont toutes les raisons du monde d’être à Mayotte, fassent l’objet d’exactions”, poursuit Me Saïd Larifou.

Union de l’opposition

Pour, Houmed Msaidié, du parti Radhi, l’ampleur prise par ce contentieux de plus de 43 ans, résulte de manipulations. “Des discussions ont été engagées dans le cadre du Hcp. Une feuille de route a même été établie. Mais elle a été suspendue alors que toutes les questions relatives à cette crise ont été abordées. Ce qui a donné lieu à cette situation”, explique-t-il.

L’ancien ministre de l’Intérieur reproche à la partie française d’exiger des Comores qu’elles appliquent les recommandations qu’elle a formulées sur cette feuille de route, sans pour autant vouloir répondre aux exigences de la partie comorienne. Il appelle le gouvernement à rester malgré tout ouvert au dialogue, mais à “ne pas accepter un seul instant à ce que le pays se fasse humilier”.

“Cela ne traduit pas la grandeur de la France”, dit-il en référance à la décision prise par le gouvernement français de suspendre les visas diplomatiques et de services.

”Est-ce là où nous en sommes entre les Comores et la France ? La suspension des visas, alors que pratiquement la moitié des Comoriens sont des franco-comoriens. C’est une honte ! Comment peut-on suspendre la délivrance des visas aux Comoriens parce qu’ils n’acceptent pas l’occupation illégale de Mayotte ?”, s’offusque-t-il.


Lire aussi : Suspension des visas aux officiels comoriens 


 

 

À noter l’absence, pour le moins remarquée, des partis de l’Union de l’opposition. Sachant que “tous les partis politiques ont été sollicités”, à en croire Me Saïd Larifou.

“C’est une question qui rassemble les Comoriens. Chacun a son option. S’ils ont estimé ne pas pouvoir aujourd’hui s’exprimer, ils vont peut être le faire dans les jours à venir. Je n’ai aucun doute là-dessus. Cette question rassemble les Comoriens de toutes les tendances, et je pense que l’opposition prendra position le moment approprié. Mais ils ont leur façon de travailler qui n’est pas forcement la nôtre”, laisse entendre l’avocat. 

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