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1er forum sur l’implication des jeunes en politique I Prendre en compte les aspirations des jeunes dans les décisions politiques

1er forum sur l’implication des jeunes en politique I Prendre en compte les aspirations des jeunes dans les décisions politiques

Politique | -   Adabi Soilihi Natidja

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Le président Azali Assoumani et le commissaire Bankole Adeoye encouragent la jeunesse comorienne à s’engager activement dans la politique pour renforcer la stabilité et la paix du pays. Un dialogue historique marque la reconnaissance des actions préventives entreprises, visant à développer les capacités des jeunes et leur implication dans les sphères nationales et continentales.

 

Le «1er Forum sur l’implication des jeunes en politique et aux affaires publiques» a été ouvert le mercredi 19 juillet au Palais du peuple de Hamramba à Moroni, en présence du chef de l’Etat et président de l’Union africaine, Azali Assoumani, de l’ambassadeur Bankole Adeoye, commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité de l’Union africaine, entre autres.


Devant un public hétéroclite composé de jeunes et de moins jeunes, le président Azali Assoumani a chaleureusement salué la participation du commissaire Bankole et de ses équipes, « témoignage éloquent » de leur «engagement constant en faveur du renforcement de la paix et de la stabilité dans le pays».

Des acteurs actifs

Il a particulièrement mis en avant le dialogue inter-comorien tenu au premier trimestre de 2022, qualifiant cet événement d’historique. Il a en effet mis en avant le fait que, « normalement, les dialogues se tiennent lorsque différentes parties prenantes sont en conflit et cherchent des solutions », mais que celui qu’il a proposé avait pour but d’ «éviter les conflits en favorisant l’accès à l’espace politique». Cette approche vise selon lui à « redynamiser la vie politique nationale et à contribuer au renforcement du processus démocratique ». Le président a insisté sur l’importance de sensibiliser les jeunes aux enjeux électoraux, à la promotion de la paix et à la participation civique. Il a exprimé sa préoccupation concernant la manipulation fréquente des jeunes lors des échéances électorales, pouvant conduire à des actes de vandalisme et même de violence.


Avant le chef de l’Etat, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Djanffar Salim Allaoui, a également fait savoir que l’objectif de ce forum reste de sensibiliser les jeunes aux enjeux électoraux et de promouvoir leur participation civique en les encourageant à s’enregistrer en tant qu’électeurs, à comprendre les procédures électorales et à prendre conscience de l’importance de leur vote. De son côté, le coordinateur du dialogue national, Dr Mohamed Toihiri, a souligné que ce forum «reconnaît le travail accompli dans la conduite du dialogue», qui peut être considéré comme «un exemple d’action préventive». Il a salué l’intérêt manifesté par le commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité de l’Union africaine, pour cette activité. Il a également précisé que les actions entreprises en faveur de la jeunesse visent à développer leurs capacités pour qu’ils puissent passer de l’enfance à l’âge adulte de manière responsable et devenir des acteurs actifs.

60% de jeunes

A son tour, le commissaire Bankole Adaoye a encouragé la tenue d’événements similaires pour inclure la jeunesse dans les grandes sphères nationales, continentales et internationales. Selon une note de synthèse remise aux journalistes, ce forum devrait offrir une plateforme aux jeunes comoriens pour discuter, échanger des idées et formuler des recommandations concrètes concernant leur rôle dans la politique nationale et régionale. Il contribuera également à mettre en lumière l’engagement des jeunes dans la politique, en mettant en avant l’expérience unique des Comores en tant que président de l’Union africaine.


Il est important de noter que malgré la dynamique démographique de la population comorienne, composée à 60% de jeunes de moins de 30 ans, la jeunesse comorienne fait face à des obstacles lorsqu’il s’agit de participer activement aux affaires politiques. Sur le plan continental, environ 60% de la population africaine a moins de 25 ans, ce qui fait de l’Afrique le continent le plus jeune au monde. Cependant, les jeunes africains sont souvent sous-représentés dans les sphères politiques malgré leur nombre et leur potentiel. En encourageant leur participation, il est possible d’assurer une représentation équitable des intérêts et des aspirations des jeunes dans les décisions politiques.

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