logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

33ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Ua Le président Azali : «la paix et la sécurité n’ont pas de prix»

33ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Ua Le président Azali : «la paix et la sécurité n’ont pas de prix»

Politique | -

image article une
«Si nous voulons que l’Afrique intègre l’ère du développement, il est temps de faire taire les armes», a, entre autre, déclaré le président Azali Assoumani, réagissant suite à la communication du rapport du Conseil paix et sécurité (Cps) de l’Ua, qui clôturait les travaux du 33ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Ua qui s’est tenu du 9 au 10 février à Addis-Abeba. Le chef de l’Etat qui est revenu sur les alternances politiques pacifiques qu’a connues son pays, résultat d’un « processus démocratique» qui suit son bonhomme du chemin depuis une vingtaine d’années.

 

Saluant les choix porté sur le thème de ce 33ème sommet des Chefs d’Etat et du gouvernement de l’Ua, le président Azali Assoumani reste convaincu que «les armes ont fait assez de mal, à l’Afrique et aux africains». Et qu’il n’y a pas meilleur formule pour que l’Afrique et les africains puissent intégrer «l’ère du développement» si ce n’est que «faire taire les armes» dans le continent.
Selon les propres mots du locataire du palais de Beit-Salam, les armes se tairont si les Africains renoncent à l’usage de ces armes et si les acteurs politiques africains arrivent à contenir leurs égos, de parler entre eux, de se tendre la main et de faire la paix. «La paix et la sécurité n’ont pas de prix. Elles constituent les piliers de la stabilité et sont le socle de tout développement. Elles s’installent durablement par le renforcement des institutions», a-t-il martelé.


Le chef de l’Etat rendant hommage à Ismael Chergui, «le Monsieur paix et sécurité de l’Ua» pour, dit-il, «les efforts inlassable (…) pour circonscrire et limiter les foyers de tension en Afrique, et pour la réussite des transitions démocratiques». En réponse au rapport du Cps et en particulier aux passages sur la situation politiques aux Comores, le chef de l’Etat a soutenu que son pays « poursuit, depuis une vingtaine d’années, son processus démocratique et, a organisé, avec succès, trois alternances politiques, pacifiques, à la tête de l’Etat entre pouvoir et Opposition».
Et d’ajouter : «les élections présidentielles et des gouverneurs anticipées, tenues en mars 2019, ainsi que les élections législatives et communales en cours, confortent cet élan démocratique».
Le président Azali Assoumani a, par ailleurs, balayé d’un revers de la main un passage faisant état d’une violence électorale. «Contrairement de ce qui est inscrit au paragraphe 47 du présent rapport, les processus électoraux dans mon pays n’ont jamais occasionné des pertes en vies humaine», a-t-il soutenu. Et de poursuivre : « la Communauté Internationale a pu, à travers ses missions d’observation, noter le climat de paix et de sécurité qui a toujours prévalu dans le pays, durant ces scrutins majeurs».


Le premier magistrat du pays a annoncé à l’assistance son initiative prise le jour de son investiture «de lancer le dialogue inclusif avec tous les acteurs politiques» de son pays dans l’optique de renforcer et consolider dit-il, la cohésion sociale. «J’ai, dans la foulée, pris des mesures d’apaisement, en accordant une grâce présidentielle à plusieurs prisonniers, y compris de droit commun.
Aussi, voudrais-je porter à la connaissance de cet auguste assemblé que dans mon pays, il n’y a pas de prisonniers politiques», a-t-il soutenu, demandant à ce que les observations qu’il a fait soient prises en compte dans le rapport final et dans les projets de décisions.

M.Mbaé

Commentaires