logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

34è Conférence ordinaire de l’Ua I Pour une stratégie commune de vaccination des pays membres

34è Conférence ordinaire de l’Ua I Pour une stratégie commune de vaccination des pays membres

Politique | -

image article une
Les travaux de la 34è conférence ordinaire de l’Union africaine se déroulent par visioconférence depuis Addis-Abeba, la capitale éthiopienne à cause de la situation de la Covid19. Cette session ordinaire qui a réuni 55 chefs d’Etats et représentants choisis des gouvernements des pays membres de l’Ua a été axée sur la réforme institutionnelle de l’Union africaine, sur la réponse de l’organisation panafricaine face à la pandémie de Covid19 dans le continent, ainsi que l’élection du nouveau bureau. Les Comores assurent le poste de deuxième vice-président.

 

Le président de la République, Azali Assoumani, a pris part aux travaux de la 34é session ordinaire de l’Union africaine (Ua), ouverte samedi dernier par visioconférence depuis Addis-Abeba, situation sanitaire oblige. La rencontre virtuelle a été couronnée par la prise de fonction du président de la République démocratique du Congo (Rdc), Antoine Félix Tshisekedi, en tant que nouveau président en exercice de l’organisation panafricaine. Il présidera lui-même la séance en remplacement du président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, était entouré du secrétaire d’Etat chargé de la coopération internationale, Dr Takidine Youssouf, de son conseiller diplomatique, l’ambassadeur Ahamada Hamadi et de l’ambassadeur des Comores à Addis-Abeba, Assoumani Youssouf Mondoha.A l’issue de la séance plénière du samedi, les chefs d’Etas et de gouvernements des pays membres ont procédé à l’élection du nouveau bureau exécutif de l’Ua qui sera présidé par le Congolais, Félix Antoine Tshisekedi. Ainsi, les Comores, représentées par le président Azali Assoumani, vont assurer le poste de deuxième vice-président de l’Ua, derrière le Sénégal, premier vice-président, et devant l’Egypte, troisième vice-président de l’Union africaine.

Cette conférence ordinaire a été également axée sur la réforme institutionnelle de l’Union africaine proposée par le Rwandais Paul Kagame ainsi que sur la réponse de l’Union africaine face à la pandémie de Covid-19 défendue par le Sud-africain Cyril Ramaphosa. Au cours de cette même séance, le Mali a annoncé le thème, à savoir «arts, cultures et patrimoines : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons». Celui-ci sera soutenu par l’organisation au cours de l’année 2021.

Les Comores adhèrentà la nouvelle vision de l’Ua

Dans son intervention, le président de la République a, tout d’abord, tenu à féliciter le Congolais Félix Antoine Tshisekedi pour son ascension au pouvoir de l’organisation. «Permettez-moi tout d’abord monsieur le président de vous adresser mes sincères félicitations pour la sagesse avec laquelle vous dirigez nos travaux, depuis votre accession à la présidence de notre conférence», a-t-il déclaré.

Concernant la question de la réforme institutionnelle de l’Union africaine, Azali Assoumani a fait savoir que «les réformes préconisées et leur vision à long terme, pour une organisation panafricaine performante, au service de nos peuples, arrivent à point nommé». Pour lui, elles sont en parfaite symbiose avec les reformes en cours dans beaucoup des pays africains, «dans l’objectif de les conduire vers le développement économique et social auquel tous nos peuples respectifs aspirent».

Le président Azali a assuré son adhésion à ces projets qui visent à mener à bien les pays respectifs dans le développement espéré. «Nous adhérons pleinement aux réformes, notamment dans ses aspects visant à rationaliser le budget de notre organisation», a-t-il indiqué, insistant sur la réduction des dépenses pour engranger des recettes conséquentes, lesquelles permettront de financer les nouveaux chantiers de l’organisation panafricaine.Le président Azali a saisi l’occasion pour déclarer l’engagement et l’adhésion entière et totale des Comores à cette vision «consistant à faire de notre organisation une institution, résolument engagée pour la paix, la sécurité et le développement inclusif de notre cher continent et en phase avec l’évolution du monde mais surtout avec les objectifs de développement durable fixés par l’Agenda 2063 de l’Union africaine».

Le vaccin pour tous les pays

Par rapport à la virulence et à la propagation de la Covid-19 dans le monde, avec les nouveaux variants de virus qui apparaissent de jours en jours, le chef de l’Etat a désormais montré que «malheureusement» le monde entier va devoir vivre avec le virus et ou ses variant dans les mois et les années à venir, malgré les conséquences enregistrées partout dans le monde qui doit «affronter la persistance du virus». Le président Azali qualifie de «néfastes» les problèmes socio-économiques entrainés par cette pandémie, même si le monde est contraint d’y faire face.


Le deuxième vice-président de l’Ua reviendra sur le bilan économique du continent est soulignera, comme l’a fait la Banque mondiale, que l’Afrique «risque de connaitre sa première récession du continent depuis 25 ans, ainsi qu’une chute de la croissance de moins 3,3% en Afrique subsaharienne en 2020». Pour le cas des Comores, le président Azali a expliqué à ses pairs africains qu’ «avant même l’enregistrement du premier cas de la Covid19 dans le territoire Comorien le 30 avril 2020, pour des raisons de prévention, le gouvernement comorien, avec l’appui des autorités compétentes du pays, a pris des mesures barrières et strictes visant à empêcher la propagation du virus, sur l’ensemble du territoire national».


Evoquant la mutation de la Covid19 dans le continent africain, Azali Assoumani lance un appel pressant à l’Union africaine qui, selon lui, a déjà mis sur pieds un groupe de travail sur le Coronavirus, «pour qu’elle mette tout en œuvre afin que nos pays puissent disposer, eux aussi, dans les meilleurs délais, des vaccins appropriés».
Pour lui, seuls les vaccins peuvent servir d’armes dans cette lutte. «Il est urgent que nous puissions mettre en place, dans nos pays, des programmes de vaccination de masse, pour protéger nos populations et réussir la mise en œuvre de nos stratégies sectorielles de lutte contre le virus et son impact pour contenir la propagation du virus et atténuer son impact socio-économique», a proposé le président comorien.

Adabi Soilihi Natidja

Commentaires