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3è Forum sur l’éducation équilibrée et inclusive à Djibouti I Azali Assoumani : «l’éducation, c’est l’affaire de nous tous»

3è Forum sur l’éducation équilibrée et inclusive à Djibouti I Azali Assoumani : «l’éducation, c’est l’affaire de nous tous»

Politique | -   Nassila Ben Ali

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«Pour le cas de mon pays, l’Union des Comores, le retard dans le domaine de la scolarisation des enfants vivant en situation de handicap, est une réalité que plusieurs facteurs peuvent expliquer, notamment l’inexistence au sein du système éducatif comorien de dispositifs spécifiques mis en place pour la prise en charge de ces enfants», a-t-il mentionné

 

Le chef de l’Etat comorien Azali Assoumani, a pris part au troisième forum international sur l’éducation inclusive et équilibrée, qui s’est tenu à Djibouti, hier lundi 27 janvier. Dans son discours, le président de la République a tenu tout d’abord à saluer l’initiative de cette importante rencontre qui reste, selon lui, une importance majeure, car il s’agit «d’une réflexion sur l’éducation et sur l’avenir de nos sociétés». Le Chef de l’Etat a insisté, sur «l’importance qu’il accorde à l’Éducation, inscrite comme priorité du gouvernement comorien, pour l’année 2020».Il a affirmé que sa participation à une telle cérémonie était «naturelle», sachant que cela «traduit l’importance que le gouvernement comorien accorde à la question de l’éducation, qu’il a inscrite parmi ses priorités». Le président comorien a montré son attachement à la scolarisation des enfants handicapés et des groupes marginalisés.

La scolarisation des groupes marginalisés constitue un véritable défi pour les acteurs et les décideurs œuvrant dans le secteur de l’éducation», a-t-il insisté.


Azali Assoumani a rappelé qu’en dépit des progrès réalisés ces dernières années partout dans le monde en matière de scolarisation, beaucoup de personnes restent privées de la possibilité de participer dans des conditions d’égalité à une éducation inclusive et de qualité, en particulier les enfants vivant en situation de handicap (Evh), notamment dans les pays en développement.
«Pour le cas de mon pays, l’Union des Comores, le retard dans le domaine de la scolarisation des enfants vivant en situation de handicap, est une réalité que plusieurs facteurs peuvent expliquer, notamment l’inexistence au sein du système éducatif comorien de dispositifs spécifiques mis en place pour la prise en charge de ces enfants», a-t-il mentionné.

Un Plan de transition du secteur de l’éducation

Le président a fait savoir que dans la stratégie de croissance accélérée de développement durable (Sca2d), le gouvernement comorien a adopté une législation et un Plan de transition du secteur de l’éducation en conformité avec le Plan Comores Emergentes à l’horizon 2030.
«Ces axes stratégiques ont pour objectif global de développer un dispositif pour une éducation inclusive de base dans un cadre approprié à la situation comorienne pour la scolarisation des Evh», a indiqué Azali Assoumani pour qui «il s’agit de prendre progressivement en compte la diversité des besoins éducatifs de tous les enfants au sein d’écoles de proximité, visant non pas à adapter l’enfant à l’école, mais à adapter l’institution-école à l’enfant». Le président a tenu à préciser devant l’assistance que l’éducation inclusive ne concerne pas uniquement les personnes vivant avec un handicap mais aussi l’éducation des filles et l’éducation de tous les enfants en situation de vulnérabilité.

Respecter les engagements

Concernant le sommet lui-même, le président comorien a insisté sur la portée des échanges et le partage d’expérience. «L’expérience que chacun de nous partagera tout au long du déroulement de cette conférence sera décisive dans le développement de nos systèmes éducatifs. Nos travaux nous apporteront sûrement les éléments nécessaires pour l’élaboration des nouvelles stratégies visant à mieux adapter nos systèmes aux besoins et aux défis de la mondialisation. Il y va de notre responsabilité à tous en tant que dirigeants mais aussi de pères et mères de familles. Je me permets ainsi, pour terminer, de dire que l’éducation c’est l’affaire de nous tous», a-t-il déclaré.
Le président Azali a appelé à respecter les engagements, seules conditions avec lesquelles «nous résoudrons les problèmes d’aujourd’hui et que nous poserons des bases solides et durables pour une société plus juste et plus équitable, demain».

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