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3ème sommet du Partenariat Turquie-Afrique I La Turquie invitée à explorer le marché des cultures de rente

3ème sommet du Partenariat Turquie-Afrique I La Turquie invitée à explorer le marché des cultures de rente

Politique | -   Nazir Nazi

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Etant le premier importateur et deuxième consommateur de girofle, la Turquie demeure un partenaire économique potentiel pour les Comores. Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a invité la Turquie à venir explorer le marché comorien qui offre diverses cultures de rente, de haute qualité telles que la vanille, l’ylang ylang et le girofle.

 


Une quarantaine de représentants du continent africain, dont treize chefs d’Etat et deux premiers ministres, ont participé au troisième sommet du partenariat Turquie-Afrique, ouvert les vendredi 17 et le samedi 18 décembre à Istanbul. Placé sous le thème «Un partenariat renforcé pour le développement commun et la prospérité», ce rendez-vous a été centré sur la coopération économique, sécuritaire et culturelle des pays africains et la Turquie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, a enregistré quarante-neuf rencontres avant la fin de ce troisième sommet. 

Dans son intervention, le chef de l’Etat comorien a souligné que l’objectif de ce sommet ne pourrait être atteint sans avoir éradiqué les conflits fratricides, le terrorisme, la pauvreté, la précarité ainsi que les effets des changements climatiques. Azali Assoumani a profité de l’occasion pour saluer les acquis obtenus par le biais dudit partenariat, en quelques jours d’échanges. «Ces acquis augurent d’une coopération «franche et sincère, durable et mutuellement bénéfique», a-t-il souligné. Le président a évoqué la possibilité de voir les conséquences à l’issue du coronavirus compromettre les acquis des différents pays obtenus des années durant. Sur ce, il compte sur ce partenariat pour maîtriser ce virus. «Il est alors essentiel de mettre à profit notre coopération pour contenir cette pandémie, voire même l’éradiquer, à travers l’accélération de la vaccination, pour une couverture maximale, garantie à nos populations», a-t-il souhaité.
Les conflits, le terrorisme, la pauvreté et les changements climatiques
L’obligation de combattre les conséquences du dérèglement climatique a été également abordée par Azali Assoumani, qui a insisté sur l’identification des voies et la mobilisation des moyens résilientes notamment la transformation locale des matières premières. «Il est impératif, ensuite, d’œuvrer ensemble contre les effets des changements climatiques qui menacent l’avenir de nos pays, et notamment les Petits États Insulaires en Développement tels que mon pays. Alors, la Turquie peut jouer un rôle pertinent dans ce sens, en continuant à partager son expérience et son expertise avec l’Afrique» a-t-il mentionné. Le chef de l’Etat a, par ailleurs, fait savoir que cette coopération permettrait à la Turquie, à travers la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (Zlecaf), de tirer profit du marché africain intégré. «Elle intégrera bientôt plus de deux milliards de consommateurs, mais aussi permettra à la Turquie d’accéder aux immenses ressources qu’offre notre continent pour soutenir sa croissance économique et sa dynamique de puissance économique émergente», a-t-il projeté.
La Zone de Libre Échange continentale africaine
Azali Assoumani a saisi l’occasion pour inviter la Turquie, premier importateur et second consommateur de girofle, à venir explorer le marché comorien qui offre diverses cultures de rente de haute qualité, telles que la vanille, l’ylang ylang et le girofle. «Nous invitons également les investisseurs turcs à appuyer la mise en œuvre de notre Plan Comores Émergent, défini à Paris depuis 2019, à travers leurs investissements dans les domaines prioritaires dans lesquels la Turquie dispose d’un avantage comparatif, d’une expertise et d’une longue expérience», a-t-il insisté.
Il a enfin rappelé que la Turquie et le continent africain ont plusieurs rendez-vous internationaux à honorer. «C’est avec une action commune que nous parviendrons à le faire, que ce soit les Objectifs de Développement Durables des Nations Unies à l’horizon 2030 ou l’Agenda 2063 de l’Union africaine», a conclu le président.

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