Des notables de la région de Mbadjini, (Itsahidi, Pimba, Domba et Nguwengwe), soutenus par les deux élus de la région et accompagnés du préfet de Mbadjini-Est, ont convié la presse hier, mardi 21 juillet, à l’hôtel le Retaj, «pour se désolidariser» de leurs frères qui s’étaient rendus dernièrement à Ntsudjini pour exprimer leur soutien au nom de la région de Mbadjini, après l’intervention des forces de sécurité suite aux évènements qui ont lieu le 6 juillet. «Les personnes qui se sont rendues à Ntsudjini au nom de la région de Mbadjini, sont bel et bien natifs de la région et de la ville de Fumbuni. Cependant, elles n’ont pas à parler au nom de la région. Pour représenter la région de Mbadjini, nous avons deux députés, des maires, des préfets, et des notables à la tête desquels se trouvent Mze Mouigni Abdallah et Mistoihi Soilihi», a déclaré le notable Ali Issa. Abondant dans le même sens, le préfet de Mbadjini-est a tenu à préciser que pour la représenter, la région de Mbadjini a des députés et des maires, le gouvernement a ensuite nommé d’autres personnes : les préfets. «La région de Mbadjini est une région de paix et de stabilité. Jamais nous serons derrière un mouvement de déstabilisation», a soutenu Mze Saïd Hamadi. «Ils n’ont aucune légitimité pour parler au nom de la région. Nous ne pouvons pas cautionner des actes de déstabilisation contre le pays, nous voulons la paix et la stabilité», a-t-il ajouté.

Le préfet a rappelé que certaines personnes à Ntsudjini ont agi contre les mesures prises par le gouvernement par rapport à l’organisation de la fête nationale du 6 juillet. «Ntsudjini est une grande ville comme Ikoni, Mbeni et Fumbuni. Si ces personnes ont choisi d’organiser la fête en violation des mesures prises, qu’elles assument leurs responsabilités. D’autres villes ont l’habitude d’organiser cette fête mais elles ont respecté les mesures des autorités», a-t-il dit, montrant «qu’il n’a jamais été dans la tradition de la région de Mbadjini de soutenir des manœuvres de déstabilisation».
Les intervenants et le préfet de Mbadjini-est ont réaffirmé «leur soutien au chef de l’Etat». Ainsi, ils sont revenus sur quelques réalisations et quelques projets notamment la réfection de la route nationale 2 (Moroni-Fumbuni), celle de Mtsangadju-Fumbuni, le projet de la centrale solaire à Fumbuni, les projets de chambres froides de Fumbuni et Shindini, entre autres.

Même son de cloche pour le notable Mistoihi Soilihi qui s’est lui aussi attardé sur les projets engagés dans la région. «Nous ne soutenons pas Azali pour son nom mais pour ses réalisations dans notre région. Celui qui veut changer cela qu’il nous montre ce qu’il a fait. C’est tout», a-t-il souligné, parlant de la valeur de la vanille sous Azali I. Mistoihi Soilihi a montré que la région de Mbadjini ne transige pas avec la paix et la stabilité. «Mbadjini est une région de paix, il n’y a pas mille solutions. Azali Assoumani est notre président, bien qu’il doive y avoir une opposition, mais une opposition constructive», a-t-il insisté.
Les conférenciers appellent la diaspora comorienne de France à «rester positive» et à soutenir la politique de développement du pays derrière laquelle elle a toujours soutenu. «Nous avons un pays, un président et une vision, il faut apporter ses solutions pour le bien de nous tous, gageons que les manœuvres de déstabilisation soient derrière nous. Nous appelons nos frères de Ntsoudjini à renouer avec la paix et la stabilité, il y va de l’intérêt de notre pays», ont conclu les conférenciers.