La ville ocre de Marrakech accueille, en ce mois de novembre 2025, la 93e Assemblée générale d’Interpol, un rendez-vous majeur où se rejoignent les représentants de 196 pays pour réfléchir ensemble aux défis sécuritaires qui traversent le monde. Sous la conduite du ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Assoumani, la délégation comorienne prend part activement aux travaux, affirmant «une présence engagée et ambitieuse», selon une source de la délégation.
«Ce rendez-vous planétaire n’est pas seulement une réunion technique : il est une convergence des volontés, une alliance des nations face aux menaces qui défient nos sociétés. Dans l’écrin de Marrakech, symbole d’histoire et de dialogue, les États membres d’Interpol tracent ensemble les voies d’une coopération renforcée, pour que la sécurité demeure un bien universel et partagé», a-t-on souligné.
Bien plus qu’un cadre technique, «cette assemblée constitue un espace stratégique de concertation internationale. Dans un contexte marqué par la criminalité transnationale, le terrorisme et l’évolution rapide des technologies, les Etats membres s’y réunissent pour renforcer leurs mécanismes de coopération et harmoniser leurs politiques en matière de sécurité. Marrakech, symbole d’échanges et de dialogue, offre ainsi un terrain propice pour bâtir une vision collective de la prévention et de l’entraide ».
La participation des Comores exprime une conviction forte : «face aux menaces globales, aucun pays ne peut agir seul. En rejoignant ce concert des Nations, l’Union des Comores réaffirme sa volonté de s’inscrire dans une dynamique de confiance, de transparence et de solidarité internationale. Elle entend contribuer activement aux efforts communs pour protéger les populations et défendre les valeurs de dignité humaine ».
« Des systèmes d’alertes rapides »
Cette édition rappelle également que Marrakech n’en est pas à sa première mobilisation. «Déjà hôte de l’Assemblée générale d’Interpol en 2007, la ville renoue aujourd’hui avec cet élan collectif, se positionnant une nouvelle fois comme un phare de coopération mondiale ».
Le ministre de l’Intérieur «a plaidé pour améliorer les capacités de gestion des informations contre les crimes transnationales dans un environnement sécurisé à travers la mise à disposition des outils informatiques et applications dédiées aux échanges opérationnelles assorties des systèmes d’alertes rapides», selon une communication livrée par son service de presse. «Il a également insisté sur la lutte contre les migrations clandestines par l’appui à la sécurité maritime et le contrôle des frontières ainsi que la lutte contre le blanchiment d’argent et contre le terrorisme», a-t-on ajouté.
Le ministre comorien en charge de la sécurité a eu des rencontres avec « ses homologues du Maroc, de la Turquie, de la France, du Rwanda et du Kenya ainsi que le représentant de la Chine et d’Égypte » au cours desquelles «il a exprimé la volonté du gouvernement de son Excellence Azali Assoumani à promouvoir la paix et la sécurité comme pilier du développement ». Pour Moroni, « la coopération multilatérale reste la meilleure voie pour transformer les défis sécuritaires en opportunités de stabilité et faire émerger des perspectives de paix durables».
Avant de rendre hommage au Royaume du Maroc et au roi Mohamed V « pour l’accueil chaleureux et l’organisation réussie de cet évènement », le ministre a « remercie le président sortant de l’Interpol pour les actions engagées au cours de son mandat en faveur du renforcement des capacités opérationnelles du bureau d’Interpol aux Comores ».
