Le chef de l’État, Azali Assoumani, a été accueilli par une foule immense, avec fanfare et chants traditionnels, le vendredi 21 juin au foyer Caba à Mitsamihuli. Cette cérémonie, organisée en début de soirée, avait pour objectif de témoigner la reconnaissance de la région du nord pour le fait qu’un «nordiste», en l’occurrence Ibrahim Mze Mohamed a été choisi et soutenu par le président et son parti politique, jusqu’à accéder au poste de gouverneur de l’île. Le gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mze Mohamed, a alors exprimé ses remerciements au président Azali Assoumani pour l’avoir choisi et appuyé sa candidature. «Cet événement témoigne de la reconnaissance de la région et de la ville de Mitsamihuli, qui promettent de suivre et d’accompagner l’élan du président, car personne n’ignore les bonnes intentions d’Azali Assoumani pour le pays», a-t-il déclaré.
Après avoir présenté ses meilleurs voeux pour l’Ide El-kabir à la population, le chef de l’Etat a évoqué les événements récents largement discutés sur les réseaux sociaux, le liant à «un manque de civisme et de responsabilité» de certains. «Il est temps de différencier le coupable et le responsable de ces comportements», a-t-il déclaré. «Vous devez les éduquer et les conseiller avant que l’acte ne soit commis. Votre silence vous rend responsables bien que ces jeunes soient les coupables. Qu’on arrête les interventions et les négociations visant à les protéger des peines prévues par la loi», a mis en garde le premier magistrat du pays.
L’espoir est permis
Ici, Azali Assoumani a fait sans doute référence à l’histoire des deux jeunes femmes arrêtées et détenues depuis le 8 juin dernier pour avoir été soupçonnées d’entretenir une relation intime. Le chef de l’État a ensuite rassuré les Comoriens sur le développement du pays. Il a rappelé l’absence de vision et de plan de développement durant plusieurs mandatures présidentielles, à l’exception de «celle du feu Ali Soilihi Mtsashioi». Il a évoqué le plan Comores émergentes et insisté sur le fait que les gouverneurs n’ont plus le droit de décevoir les Comoriens. «L’espoir est permis. Ayant été en exercice, j’ai connu les présidents des îles et des assemblées insulaires. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, car nous adhérons au même plan de développement. Sur ce, restons unis et gardons espoir», a-t-il suggéré. Celui qui vient d’être investi président des Comores pour la quatrième fois, de l’histoire du pays, a également rappelé la prise de l’indépendance. Selon lui, la capacité de l’obtenir pacifiquement est due à l’autonomie instaurée par feu Saïd Mohamed Cheikh, qu’il qualifie de visionnaire. Il a justifié le choix de la candidature d’Ibrahim Mze Mohamed en disant : «L’homme est voué à commettre des erreurs. Je vous sollicite toutefois de continuer à conseiller le nouveau gouverneur dans l’exercice de son mandat».
À son tour, le grand notable du nord, Mouandhu Msaidie, a préféré évoquer la volonté du chef de l’État de se rapprocher de la population en toutes circonstances, rappelant la valeur de la reconnaissance dans la religion musulmane. Ce porte-parole de la notabilité de Ngazidja a rassuré le chef de l’État de l’appui et de l’accompagnement du gouverneur de Ngazidja dans l’exercice de son mandat. «Nous sommes reconnaissants de ce que vous avez fait pour Ibrahim Mze Mohamed. Vous, autorités locales, devez accompagner l’élan du président», a-t-il demand.