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Activités du Cpan : Continuer les travaux en espérant le retour des autres

Activités du Cpan : Continuer les travaux en espérant le retour des autres

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Dès son investiture, le Cpan s’est penché sur les moyens qui permettraient le retour des représentants du gouverneur et du conseil de l’île de Ndzuani ainsi que ceux des partis de l’opposition. Selon certains membres de ce comité, une réunion a eu lieu avant-hier pour mettre en place une commission et une délégation devant mener les négociations avec les représentants qui rechignent à rejoindre l’équipe. La communauté internationale a été appelée à la rescousse. Pour autant, les travaux doivent continuer et l’idée de suspendre le processus n’est pas envisageable.

 

Aussitôt investi, le Comité de pilotage des assises nationales (Cpan) a organisé une rencontre avant-hier après midi dans son siège sis à Maluzini pour, dans un premier temps procéder à la prise de contact entre ses membres mais aussi et surtout se pencher sur les voies et moyens à emprunter pour faire revenir les réfractaires.

 


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Ceux qui ont vidé leurs places et qui partent dans un élan de boycott du Cpan à commencer par l’Alliance de l’opposition, les autorités de Ndzuani et dans une moindre mesure les anciens présidents.

 

Après l’investiture, on s’est rencontré non pas pour mettre en place le bureau ou le règlement intérieur mais plutôt pour mettre en place une commission et une délégation chargées de mener les discussions aux fins de ramener ceux qui ont abandonné leurs places- a révélé, Ousseine Said Mohamed, président du Mouvement du 11 août.


A l’en croire certains ne comprendraient pas que le Cpan soit chargé uniquement de la logistique, du côté technique et du suivi des commissions pour arriver aux assises.


“Ne pas prendre le pays en otage”

“Il faut savoir que tout le monde ne peut pas  faire partie d’un comité qui aurait pu être composé de moins de 10 personnes. Les Oulémas, les agriculteurs et pêcheurs, la diaspora, les consommateurs, les notables entre autres ne sont pas représentés dans le Cpan mais ils savent que le plus important reste les assises elles-mêmes. Donc aucun scandale n’a éclaté d’autant plus que le Cpan n’est pas un organe décisionnaire des assises” a-t-il rappelé.

Notre interlocuteur met tout de même l’accent sur la volonté unanime des membres du Cpan qui s’investissent corps et âme pour convaincre ceux qui se sont retirés. Le président du M11 affirme que

 

nous déplorons les absences du parti Juwa, des autorités anjouanaises et de l’Alliance de l’opposition.


“En plus de nos efforts, nous avons fait appel à la communauté internationale pour les convaincre. Après des rencontres avec Sambi et Salami, nous avions la garantie que les représentants de Ndzuani allaient venir. Nous continuons bien évidemment les travaux tout en cherchant les moyens de les amener à de meilleurs sentiments”.

Il insiste sur le caractère indépendant et autonome du Cpan avant d’expliquer que les autorités de Ndzuani ont posé deux conditions préalables à la présence de leurs représentants. “Ils veulent une participation des délégations insulaires et la certitude que la question de la tournante ne sera pas abordée lors des débats. Des conditions qui ne peuvent pas être satisfaites” devait-il révéler. Qu’en sera-t-il si les absents campent définitivement sur leurs positions ? Ousseine Said Mohamed estime que la réponse doit venir de la population seule électrice.

“Est-ce que le pays doit être pris en otage par certaines personnes et suspendre les assises ? La décision reviendrait à la population” a-t-il dit.
Joint au téléphone, Said Larifou, membre du Cpan confirme qu’effectivement à l’unanimité, les membres du comité veulent surfer sur “l’esprit positif et le climat favorable au sein du Cpan” pour faire changer d’avis les autres représentants. 

“Nous n’avons pas le droit de suspendre les travaux toutefois, nous tenons à ce qu’ils reviennent” a-t-il dit. Pour s’assurer de la participation de tout un chacun, le Cpan rappelle la mise en place prochaine de plusieurs bureaux dans les régions mais aussi à l’étranger pour les enregistrements en vue d’obtenir un badge.

En ce qui concerne le bureau du Cpan, six postes seront à pourvoir selon “les compétences, la représentativité des îles, le genre, la disponibilité et l’équilibre”. Il devrait être connu aujourd’hui bien que ne sachant pas quel en sera le mode de désignation.

Là où Said Larifou parle de votes pour élire le président, les deux vice-présidents, le secrétaire général, le trésorier et le porte parole, Ousseine Said Mohamed annonce qu’il n’y aura pas de vote et “que les choix seront faits par consensus”.



 Cpan : “Des assises d’une portée historique”


Investis avant-hier au cours d’une cérémonie solennelle présidée par Azali Assoumani au palais du peuple, les membres du Comité de pilotage des assises nationales (Cpan) se sont réunis avant-hier et hier.

Dans une déclaration commune signée par 37 membres sur les 45 initialement prévus, on peut lire notamment “nous, membres du Comité de pilotages des assises nationales (Cpan), relevons la portée historique des Assises nationales et l’étendue de la responsabilité qui nous incombe de réunir les conditions nécessaires pour la réussite de ces assises”.

Les membres du Cpan ont profité de cette déclaration pour appeler les autres représentants qui se sont retirés “à s’associer à l’esprit positif de tolérance et d’ouverture qui anime les membres du Cpan signataires de cette présente”.

A en croire ce document, les signataires sont unanimes quant à la nécessité de fournir des efforts à trouver des solutions pouvant ramener les absents. Vu l’immense défi que constituent ces assises, les membres du Cpan rappellent que le comité “est neutre” et que sa mission n’est autre que d’organiser, dérouler et communiquer autour de l’événement.

“Les assises seront inclusives et populaires. Elles mobiliseront les composantes de la société comorienne notamment la jeunesse, les femmes et la société civile pour s’approprier la destinée du développement de notre pays” ont-ils affirmé. Rappelons qu’un représentant de Maore est sur place mais empêché par la maladie alors que le second est attendu incessamment.

Le document est signé par des personnalités telles que Chatur Badaoui, Amina Abbas, Saïd Mohamed Sagaf, Sounhadj Attoumani, Sittou Raghadat, Djaé Ahamada Chanfi, Anzaouir Ben Alioiou, Maoulana Charif, Larifou Said entre autres.

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