Les contrôles physiques dans les administrations publiques ont débuté depuis hier mardi 26 septembre au ministère de l’Intérieur. Prévu jusqu’au mois de décembre prochain, ce processus se poursuivra dans toutes les institutions de l’Union tout comme dans les administrations insulaires.
Cette opération consiste à identifier les vrais fonctionnaires en démasquant les agents fictifs qui continuent de garnir les rangs de la Fonction publique. Pour le moment, ce sont les agents des départements du ministère de l’Intérieur qui vont être passés au peigne fin pendant dix jours.
Les autres administrations comme les préfectures seront contrôlées dans les prochains jours. Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou accompagné par le Garde des sceaux, Moussa Mahoma et du directeur général de la Fonction publique, Soilihi Mohamed Djounaid ont lancé officiellement le processus hier au ministère de l’Intérieur. Ce dernier a insisté sur l’importance des contrôles physiques vu les circonstances. La fonction publique est saturée ce qui a causé une augmentation vertigineuse de la masse salariale a-t-il déclaré devant la presse.
“Il n’est un secret pour personne qu’il existe plusieurs agents payés régulièrement alors qu’ils ne sont plus au pays depuis un bon moment. D’autres qui sont partis en congé sans jamais revenir perçoivent également des salaires voire des doubles salaires alors qu’ils ne travaillent pas. Des fonctionnaires bénéficient d’avancements de complaisance. Les exemples ne manquent pas. C’est la raison pour laquelle nous avons initié ces contrôles”a-t-il expliqué.
Aujourd’hui, la masse salariale a atteint les 70% des recettes de l’Etat a démontré Soilihi Mohamed Djounaid.
Assainir le fichier de la Fop
Avec une telle situation résumera t-il, la maitrise de notre fichier reste une urgence. On doit assainir la Fonction publique en faisant en sorte à ce que la masse salariale ne dépasse pas les 40%. Et nous pourrons donc proposer des recommandations au gouvernement a ajouté le patron de la Fop. Pour Mohamed Daoudou, il est grand temps que l’on redistribue les cartes. Selon lui, la situation (peu reluisante) qui caractérise l’administration doit s’estomper.
Plusieurs personnes bénéficient d’intégrations et d’avancements de façon on ne peut plus illégale. Deux inspecteurs doivent avoir les mêmes salaires. On doit tenir compte des diplômes et des compétences de chaque personne. Et nous ne pourrons pas nous permettre de procéder à des avancements sans connaitre le nombre exact des fonctionnaires. Voilà pourquoi, on a lancé ces contrôles a-t-il expliqué.
Durant leurs visites dans les bureaux d’inspections, le ministre de l’Intérieur a ordonné aux commissaires en charge de ces travaux de ne pas recenser les agents qui s’absentaient sans la moindre justification. Autrement dit, ceux qui viennent que lorsqu’il y a des contrôles du genre.