logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Affaire de Bandar Salam : “De sérieux soupçons sur les personnes en détention provisoire”

Affaire de Bandar Salam : “De sérieux soupçons sur les personnes en détention provisoire”

Politique | -   Mohamed Youssouf

image article une
Presque trois semaines depuis l’affaire de Bandar es Salam, l’avocat du gouvernement, Said Larifou est revenu sur la situation des deux personnes suspectées et placées en détention provisoire. Il en a profité pour dénoncer ce qu’il qualifie “de banalisation d’un acte terroriste et de l’apologie au terrorisme”.

 

“Dès le début de cette affaire, quarante-cinq personnes avaient été arrêtées puis relâchées à l’exception du contrôleur de la tour et d’un pompier. S’ils sont placés en détention provisoire, c’est parce que de sérieux soupçons pèsent sur eux. Il y a des gestes et des paroles qui se contredisent et leurs alibis ne sont pas solides. Toutefois, ces deux personnes ne sont pas encore jugées raison pour laquelle, elles sont jusqu’à preuve du contraire présumées innocentes” a expliqué Said Larifou.

Au cours de cette conférence, l’on a appris que le contrôleur à la tour aurait demandé à un pompier de l’aéroport de l’amener au bout de la piste 31.

Pas coupables jusqu’à preuve du contraire

Le pompier aurait déposé le contrôleur, partir et revenir sans rien apercevoir. A en croire les informations fournies, c’est au moment où, les deux suspects s’apprêtaient à regagner leurs postes définitivement qu’ils auraient aperçus les clous. Pour Me Said Larifou,”à un moment donné si tu quittes ton poste pour la première fois en demandant d’être conduit sur la piste pour des raisons personnelles, que des patrouilles n’ont rien vu avant ton retour et que le pompier qui t’accompagne n’avait rien à faire là dans la mesure où, il ne devait pas travailler ce jour-là, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche. Pire,

Lorsque vous donnez un alibi comme quoi vous étiez quelque part et qu’il s’avère que c’est faux, vous devez forcement donner les raisons qui vous ont poussées à mentir.

Selon Me Larifou, si les suspects ne sont pas coupables “pour le moment” tout porterait à croire qu’il y a des éléments qui les incrimineraient. S’il ne veut pas rompre le secret de l’instruction, Me Larifou a toutefois révélé qu’un des deux agents de l’aéroport de Mwali auraient montré aux enquêteurs un clou de pointe 30 et un sachet qui contenait des clous qui se trouvaient loin de la piste. “Comment auraient-ils pu connaitre ces indices” se demande-t-il.


Lire aussi : Aéroport de Fomboni : Tarmac piégé aux clous, la piste criminelle privilégiée


 

Pour l’avocat du gouvernement dans cette affaire, “ceux qui ont déversé les clous étaient des connaisseurs. Ils savaient exactement où et quand allait atterrir l’avion. La masse critique est plus grande lors de l’atterrissage. C’est ainsi que l’avion aurait pu ramasser les clous par ses pneus pour venir s’écraser à Hahaya”.

Quant aux personnes qui voudraient “justifier l’injustifiable” Said Larifou les place à la même enseigne que les auteurs de la tentative. “Personne n’est accusée mais lorsqu’une organisation politique essaie de trouver des circonstances atténuantes à un acte terroriste, cette organisation est placée au même pied d’égalité que les vrais coupables”, a-t-il dit avant de promettre de multiplier les efforts pour appréhender les auteurs et les commanditaires, si commanditaires il y a.

 

Commentaires