Selon le directeur de l’enquête, le procureur de la République, Mohamed Abdou, “les auditions continuent et cette phase préliminaire de l’enquête se déroule très bien”. Entendu, à sa résidence de Vwadjuu, l’ancien chef de l’Etat continue à collaborer avec les enquêteurs pour la manifestation de la vérité. A ce sujet, le directeur de l’enquête salue l’esprit de collaboration manifesté ces derniers jours par l’ancien directeur de la police et député, Abou Achirafi Ali. Après hésitation, l’actuel député s’est lui-même présenté à la gendarmerie pour subir son interrogatoire. “Je salue l’initiative et la collaboration manifestée par le député car cela contribue à faire la lumière sur cette enquête”.
L’ancien directeur de la police, Abou Achirafi Ali et Mohamed Bacar Dossar, tous les deux élus de la Nation, ont été convoqués par les enquêteurs, le vendredi dernier pour être entendus comme témoins au cours de cette enquête préliminaire. Attendu à la gendarmerie, l’ancien ministre des affaires étrangères s’y était présenté contrairement à Abou Achirafi Ali qui avait invoqué son statut d’élu, donc couvert d’immunité parlementaire.
Lancées pour faire lumière sur cette affaire de détournement des fonds de la citoyenneté, ces auditions au cours de cette phase d’enquête préliminaire concernent également les représentants des 600 citoyens qui ont déposés une plainte au parquet de la République de Moroni, le 24 avril dernier. Pour Me Saïd Larifou, avocats des plaignants, “ces citoyens se sont constitués en collectif et ce sont les représentants des plaignants qui seront auditionnés par la brigade de recherche”.