logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Affaire Sambi I Le parti Juwa demande le respect strict de la loi

Affaire Sambi I Le parti Juwa demande le respect strict de la loi

Politique | -

image article une
La formation politique de l’opposition a appelé la justice à faire son travail sur le dossier de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi. Il demande le respect strict de la loi. Rétorquant les propos du patron de la Crc, le secrétaire général du parti Juwa, Hassane Ahmed El-Barwane, a montré que son parti «ne cédera pas aux menaces».

 

Le parti Juwa (opposition) a convié la presse hier dans l’après-midi au restaurant le Select pour réclamer justice dans l’affaire de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, président d’honneur du parti Juwa. A cette occasion, le secrétaire général du parti Juwa, Hassane Ahmed El-Barwane, a présenté à la presse certains documents de transaction de l’argent de la citoyenneté économique.


Il a persisté que l’ancien président de la République serait «victime d’une injustice». Il demandé à la justice «d’appliquer la loi et de libérer Sambi». L’ancien ministre de l’Intérieur a répondu aux propos du directeur de cabinet chargé de la Défense et secrétaire général du parti Crc. «Nous ne céderons pas aux menaces. Nous sommes des êtres vivants, nous savons qu’un jour nous allons mourir. Mais pas à cause de lui», rétorque-t-il.
A son tour, l’ancien député à l’Assemblée nationale, Mohamed Msaidie, comme son collègue, l’ancien secrétaire général et député du parti Juwa, Ibrahim Mohamed Soulé, sont revenus sur les propos de leur ancien collègue, le député Dhoihir Dhoulkamal.

 

Le rapport Dhoulkamal

 

Pour le député Mohamed Msaidie, «le rapport parlementaire n’est pas un rapport a charge. Contrairement à ce qu’il a dit, Dhoulkamal n’a pas établi ce rapport pour que nous pussions connaitre la vérité, mais pour attaquer une personne».


De son côté, le député Ibrahim Mohamed Soulé se dit «choqué» par les propos de l’ancien député Dhoihir Dhoulkamal et l’ancien ministre et actuel directeur de l’Ortc, Mahamoud Salim Hafi, sur le sujet de la citoyenneté économique et l’emprisonnement de Sambi. «J’étais choqué parce qu’il disait qu’il voulait rétablir la vérité. Mais quelle vérité ?», s’interroge-t-il. «La commission était constituée de cinq députés, lui seul a signé le rapport. Les autres membres n’ont pas signé. Ils ont même saisi le procureur de la République. La plupart des députés n’ont pas vu ce rapport, lequel devait être soumis en session plénière. Cependant, Dhoulkamal l’a remis directement à l’ancien président du parlement Abdou Ouseni et ils l’ont remis au président de la République. Donc, les étapes ont été biaisées», a-t-il expliqué.


Et de poursuivre : «j’ai été étonné car j’attendais que Dhoihir Dhoulkamal et Mahamoud Salim Hafi nous disent qu’il y a tant de sommes qui ont été détournées. Vous l’avez remarqué dans le rapport, on a parlé de 105 millions d’euros de pots-de-vin qui a été remis au président Sambi alors que dans son interview, il n’a même pas mentionné ce 105 millions. Et il nous dit qu’il est impartial», ont souligné ces membres du parti Juwa. A rappeler que l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale Dhoihir Dhoulkamal et l’ancien ministre Mahamoud Salim Hafi avaient épinglé l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi au sujet «de nombreux documents qu’il aurait signés avant l’adoption de la loi sur la citoyenneté économique».

 Chamssoudine Said Mhadji

Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l’autorisation d’Al-watwan.

Commentaires