L’ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Ahamada Hamadi, est nommé nouvel Ambassadeur des Comores à Paris, d’après le décret N°21-089/Pr. «Je suis ému par autant de confiance pour un poste si stratégique et si sensible. J’appréhende cette responsabilité avec humilité et gravité. Elle exige une loyauté étanche, une rigueur irréprochable et une tolérance infinie», a-t-il indiqué.

L’ancien conseiller diplomatique du chef de l’Etat reconnait que l’Union des Comores et la France sont deux pays au passé «tourmenté» mais compte bien «approfondir le dialogue, renforcer la confiance et la proximité afin de toujours créer les convergences les plus larges».Ahamada Hamadi estime que les opportunités ne sont pas exploitées. «Tout doit être fait pour approfondir le dialogue, renforcer la confiance et la proximité afin de toujours créer les convergences les plus larges et élargir la coopération dans tous les domaines possibles, dans la transparence et la clarté», a-t-il souligné.

A la question de connaître son regard sur les relations entre les Comores et la France, Ahamada Hamadi indique que seul le dialogue prime. «Dans nos échanges avec la France, mieux vaut le dialogue et la concertation que la confrontation et le harcèlement. Ceux qui souhaitent une tension permanente et une escalade verbale constante dans nos relations avec la France, sont des ennemis de notre pays. Entre nos deux pays, rien ne peut se régler dans le tumulte, dans le défi et dans le mépris», a-t-il indiqué.

Au sujet de ses rapports avec la diaspora comorienne de France, le nouvel ambassadeur a souligné «En France, j’aurai la chance de côtoyer la diaspora comorienne la plus importante en nombre. Je m’appliquerai à nouer avec elle des relations de grande fraternité, de proximité et de complémentarité». Il évoque «une disponibilité, une écoute mais aussi un désir ardent et une volonté affichée de défendre et améliorer l’image de marque de notre pays dans le respect de la loi et des usages français».

Revenant sur les manifestations de l’opposition à Paris et devant l’Ambassade contre le gouvernement, l’ambassadeur Ahamada Hamadi reconnait le droit pour tout un chacun d’exprimer son opinion dans le respect des normes communes. «Le président Azali Assoumani nous répète chaque jour que dans la gestion du pouvoir, il faut toujours faire preuve de tolérance et de responsabilité. J’ai compris qu’il faut respecter le droit à la différence mais toujours être ferme quand le devoir l’impose», a-t-il conclu.