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Ali Mliva Youssouf : « des actions de nature criminelle voire terroriste étaient projetées »

Ali Mliva Youssouf : « des actions de nature criminelle voire terroriste étaient projetées »

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Pleinement engagé dans la campagne pour faire élire la candidate de la Mouvance présidentielle au poste de gouverneur de Ngazidja, le secrétaire général de l’Amp, Ali Mliva Youssouf, a accordé un entretien aux médias de la presse écrite, mercredi matin depuis le quartier général de la Mouvance. Il était question de revenir sur l’élection présidentielle, la crise post-électorale ainsi que le scrutin de dimanche prochain.

 


«Le processus électoral prendra définitivement fin dimanche prochain. Pour la présidentielle, les résultats attendus sont venus parce qu’au regard de notre campagne, de notre implication et de notre stratégie qui a commencé depuis les Assises, il ne pouvait y avoir d’autres résultats. L’opposition doit comprendre que la fin de l’élection présidentielle est venue avec l’annonce des résultats définitifs par la Cour suprême. Il faut se dire la vérité. L’opposition ne s’était pas préparée à gagner cette élection», se montre convaincu notre interlocuteur qui précisera que la mouvance savait que la finalité des processus engagés était l’organisation des élections «alors que l’opposition n’avait pas pris la mesure des évènements».
Ali Mliva Youssouf se réjouira non seulement de l’issue des élections avec deux candidats de la Mouvance qui sont déclarés vainqueurs dès le premier tour et les deux autres qui sont en lice pour le second tour prévu dimanche prochain. Insistant sur l’opposition, à en croire ses propos, il est question «d’une mauvaise foi, d’une mauvaise volonté de la part des leaders de l’opposition. Lorsqu’ils parlent, d’une part, d’interruption du processus et, d’autre part, d’une non-organisation de l’élection, à la longue, ils s’en mêlent les pinceaux. C’est de la malhonnêteté intellectuelle que de parler de hold-up électoral». Ne voulant pas lâcher le morceau, le Sg de la mouvance présidentielle a tenu à rappeler «que tous les candidats ont voté chez eux et ont vanté le déroulement du scrutin le matin. C’est seulement à 16 h lorsqu’ils ont senti que la défaite était inéluctable, qu’ils se sont résolus à saboter le scrutin. Nous ne pouvions pas décemment les laisser faire. Il fallait sécuriser les urnes et que le décompte soit fait par les personnes habilitées».
Interrogé sur les évènements survenus après la proclamation des résultats et de la responsabilité qui en découle, Ali Mliva Youssouf estime que la responsabilité revient «à ceux qui ont entrepris d’enflammer le pays. La mouvance ne peut aucunement partager une responsabilité qui n’est pas sienne. «Le Cnt» doit assumer la responsabilité et les conséquences. Il s’agit d’une organisation criminelle et ceux qui l’incarnent savent pertinemment qu’ils sont hors la loi. Preuve en est que son président auto-proclamé s’est rendu compte des suspicions et des manipulations qui entouraient cette organisation et a donc claqué la porte. Je tiens à saluer son sens du patriotisme».
Quant aux nombreuses manifestations de la diaspora comorienne, Ali Mliva Youssouf évoquera «une diaspora qui fait partie de notre structure fonctionnelle même si elle n’est pas instituée». Selon notre source, la diaspora devrait jouer son rôle qui consiste à accompagner le développement du pays et non à prendre des postures politiques. «Les membres de la diaspora ne veulent pas du mal à leur pays. Ils ont un rôle primordial. Toutefois, nous constatons avec regret que certains membres de cette diaspora attisent la haine et prônent l’affrontement. S’ils veulent s’engager résolument dans l’action publique, ils doivent rentrer sur Moroni, vivre nos réalités, partager nos quotidiens au lieu de continuer à vilipender le chef de l’État et les institutions. Nous ne partageons pas cette façon de faire et cette exagération sur la dictature», a pesté Ali Mliva Youssouf.
L’autre sujet abordé concerne les prisonniers politiques selon l’opposition. La majorité présidentielle estime qu’aucun politicien n’est en captivité pour des raisons politiques. «Ceux qui sont emprisonnés le sont pour quelque chose sans aucune connotation politique. Parler de prisonnier politique reviendrait à nier la réalité notamment le coup d’État, les crimes et les déstabilisations. Dans tous les cas, seul le président de l’Union a le pouvoir de gracier un détenu en partie ou en totalité», précise-t-on. Au sujet des informations selon lesquelles un candidat était impliqué dans la fabrication de bombes, notre source confirmera que «des mines devaient être fabriquées, que des ponts devaient sauter. Nous avons mis la main sur une partie de ces engins. Ce sont des actions de nature criminelle voire terroriste».

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