La cérémonie s’est déroulée au pénitencier de Koki, en présence du secrétaire général du ministère de la Justice, de représentants de l’exécutif de Ndzuani et d’autorités judiciaires de l’île. Dans son discours, l’attaché à la coopération de l’ambassade de France, Yannick Mevel, a déclaré que «cette intervention complète l’engagement de la France à soutenir le ministère comorien de la Justice et son administration pénitentiaire pour garantir notamment l’accès aux droits élémentaires et la protection des détenus». Il a saisi la même occasion pour rappeler une autre facette de l’aide française au bénéfice des établissements pénitenciers comoriens, à savoir «l’accès aux soins», et la convention annuelle de partenariat entre l’ambassade de France et Caritas, à hauteur de 45. 000 euros, «visant la fourniture de soins en milieu carcéral» dans les trois îles, ainsi que «la mise à disposition effective de personnels soignants et la prise en charge médicale des détenus».
Le secrétaire général du ministère de la Justice, Abdallah Mohamed Sinane, est revenu sur cet «apport médical louable et indéfectible de Caritas». «Les médecins et infirmiers de Caritas qui assistent les incarcérés depuis 2020 n’ont jamais rechigné à exercer leur métier avec dévouement, et c’est ce qui a peut-être aidé à circonscrire la Covid-19 dans nos prisons», a-t-il dit, remerciant au passage Caritas et l’ambassade de France.
Sinane a toutefois souligné que «ces contributions louables ne doivent pas occulter celles, considérables, du gouvernement comorien», lequel a lancé des travaux d’extension de la prison de Koki «sur fonds propres». Et tous ces efforts du gouvernement participent, selon le Sg, à «se confirmer aux exigences prises par notre pays au niveau international dans le respect des droits de l’homme en milieu carcéral».
De son côté, Ibrahim Saïd, le secrétaire exécutif de Caritas Comores, est revenu sur les actions de son organisation humanitaire (fondée en 1979 et aidant des personnes vulnérables sans distinction) en faveur des établissements pénitenciers, depuis 2013. Caritas avait d’abord commencé ses actions dans la prison de Ngazidja, avant de les étendre dans celles des autres îles grâce à un deuxième financement de l’ambassade de France, en juin 2020. Et depuis, 883 consultations médicales ont pu être réalisées dans les trois prisons du pays, dont 56 % à Ndzuani.