A un mois et demi du second anniversaire du régime du président Azali Assoumani soit le 26 mai 2018, le directeur de cabinet, Youssoufa Mohamed Ali est revenu hier après-midi lors d’un point de presse dans son bureau, sur les réalisations du régime et les objectifs poursuivis à court terme. Pour lui, les deux ans du gouvernement actuel dépassent de loin les dix dernières années en termes de réalisation et d’amélioration du quotidien des Comoriens.

Avant de se pencher sur les réalisations annuelles des autorités en place, le directeur de cabinet a rappelé qu’à leur arrivée, le pays était dépourvu d’électricité

parce que Moroni se vantait d’avoir 4 heures de courant par jour et les régions périphériques en avaient 6 heures par mois. Un pays où, pour quitter Moroni et se rendre à Hahaya, il fallait un parcours de combattant parce que les routes étaient complètement délabrées, un quotidien des plus difficiles pour toute la population.

Le premier collaborateur du président de l’Union se félicite donc de la stabilité de l’électricité, de la construction et réfection des routes entre autres réalisations.

“Dans le secteur d’éducatif, le gouvernement supporte 10 milliards de manque à gagner chaque année pour diminuer de 35 à 40% les inscriptions. Pour la vie des Comoriens, outre la réduction des frais de transport à travers la baisse des produits pétroliers, on note l’abondance du poisson dans la mesure où, la baisse du pétrole a provoqué l’augmentation des pêcheurs et la réduction du prix du kilogramme. Fait unique dans l’histoire de ce pays, deux ans durant, les salaires des fonctionnaires sont versés régulièrement sans appui budgétaire ni aide extérieure”, devait-il lister avant de revenir sur la situation énergétique du pays non sans rappeler que chaque année, le gouvernement verse 33 millions pour payer les retraites des enseignants de l’université dont les “données démontrent qu’en 10 ans de régimes antérieurs, on n’avait jamais cotisé peur eux”.

Aimpsi fonctionne H24

Pour le conférencier, “l’ensemble du territoire tire désormais profit de la stabilité du courant pour relancer les activités économiques. Les coupures sont normales parce que n’oublions pas que nous exploitons un réseau électrique vieux de 40 ans. Heureusement, le financement du réseau est bouclé et d’autres groupes sont prévus pour renforcer la distribution du courant”.

Quant aux infrastructures routières et aéroportuaires, Youssoufa Mohamed Ali indique que 960 kilomètres de route sont prévus dans leur programme et que rien que cette année, 200 à 280 kilomètres seront finalisés.

Il citera notamment la réfection de la route Hahaya-Mitsamihuli, le tronçon washili-Dimani, la route reliant Drindri à Lingoni avant d’affirmer que “le début de la route Moroni-Fumbuni  est pour bientôt puisque le financement est déjà bouclé sans oublier les routes Mutsamudu-Sima et Mutsamudu-Moya à venir”.

En ce qui concerne l’aéroport international prince Said Ibrahim, le patron de la défense parle d’une “métamorphose” lorsqu’il constate que l’aéroport fonctionne H24 “alors qu’à notre arrivée, on était à H8”.

“Aujourd’hui les escales interminables ont pris fin avec l’arrivée soutenue des compagnies aériennes de renommée mondiale telle qu’Ethiopian 7 jours sur 7, Turkish et Mauritus qui veulent venir sans oublier Kenya Airways qui dessert le pays cinq fois par semaine, Air Austral et Air Mad”, a-t-il dit pour justifier les efforts fournis dans le domaine. Le gouvernement se donne le défi de réussir la question de l’emploi des jeunes, booster les investissements et reconstruire l’hôpital El-maarouf.

Avant de finir, le conférencier a tenu à tordre le cou aux “détracteurs qui parlent de dictature. En matière de liberté de la presse, dans l’Océan Indien, nous sommes la référence et en Afrique dans les six premiers selon les dernières statistiques. La preuve en est qu’Al-watwan que nous finançons à 100% est totalement libre. Que l’opposition nous amène ses propositions sur la question de Mayotte, l’amélioration de la douane, la construction d’El-maarouf, l’amélioration des investissements dans le tourisme et l’hôtellerie entre autres”.