La diplomatie comorienne n’y va pas de main morte quand il s’agit de porter une riposte par rapport aux propos tenus par Florent Geel dans les colonnes de l’Afp et que d’aucun juge incendiaires. Dans une déclaration publiée lors de la conférence de presse tenue samedi dernier au ministère des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine accuse le directeur Afrique de la Fidh de s’en prendre au président de la République. «En qualifiant le président de la République comorien de putschiste, le directeur Afrique de la Fidh étale à la face du monde sa méconnaissance manifeste et caractérisée de l’histoire politique des Comores», lit-on dans cette déclaration d’une page.
Le patron de la diplomatie comorienne estime que la méconnaissance du Monsieur droit de l’Homme de l’Afrique «n’est pas conjoncturelle, en ce sens qu’il parle des Comores comme un archipel composé de trois îles, ce qui met à nu, s’il est besoin, sa lecture et ses analyses tendancieuses, ainsi que les limites et les insuffisances de sa culture générale et politique de cette partie du monde». Le ministère des Affaires étrangères rappelle que c’est le président Azali Assoumani qui est l’initiateur de la présidence tournante en 2001 pour quatre ans, révisée par la suite en 2009 par l’ancien président Sambi et dernièrement le 30 juillet 2018 «dans l’optique d’approfondir et de renforcer la stabilité et l’unicité de l’identité nationale comorienne». Et de renvoyer l’Afp et M. Geeldos dos à dos, en les invitant à mieux s’inspirer et à s’enquérir de «la situation des droits de l’Homme sur la partie du territoire national comorien, la 4ème île de l’Union des Comores».
«L’île de Mayotte, reconnue par le droit international public comme territoire comorien et pourtant administré unilatéralement par la France qui traite les Comoriens de trois autres îles y résidant, en paria et comme (des immigrés sans papiers), sur leur propre territoire, une réalité qui n’a jamais été mise en exergue, ni dénoncée et par l’Afp et par la Fidh», a-t-on conclu. Pour rappel dans une dépêche de l’Afp datant du 29 septembre 2018, le directeur Afrique de la Fidh avait qualifié le président comorien de «putschiste converti», l’accusant de «raviver les rivalités» entre les «trois» îles qui composent les Comores. Des propos vivement condamnés à Moroni et qui avaient irrités jusqu’au plus haut sommet du pouvoir.
M. Mbaé