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Après la visite de Mouigni Baraka Said Soilihi à Beit-salam I L’ancien gouverneur fustige ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise»

Après la visite de Mouigni Baraka Said Soilihi à Beit-salam I L’ancien gouverneur fustige ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise»

Politique | -   Mhoudini Yahaya

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«Nous ne sommes pas allés pour nous soustraire à la lutte ou négocier un quelconque intérêt partisan ou je ne sais quelle subterfuge pour retrouver le pouvoir. c’était l’occasion d’aller dire au chef de l’Etat les quatre vérités en tête à tête en comptant des doigts les dérives de son régime sur les plans institutionnels, judiciaires et économiques sans oublier sa propre responsabilité individuelle», a expliqué Mouigni Baraka Said Soilihi.

 

C’est dans sa ville natale Ntsudjini que l’ancien gouverneur de l’île de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi a invité hier la notabilité de Ngazidja pour lui faire part de son entretien avec le chef de l’Etat Azali Assoumani. Pour rappel, le chef de l’Etat a invité la semaine dernière l’un des ténors de l’opposition pour aborder la crise économique qui sévit actuellement dans le pays et espérer en trouver des solutions.

«L’intérêt de l’Etat et du peuple»

Dans une salle bien remplie, l’ancien gouverneur a d’abord tenu à réaffirmer sa résistance et son opposition au régime actuel et son combat qu’il continue de mener à la tête de l’opposition. Une opposition qui ne cesse de voir ses membres se retirer petit à petit depuis cette récente visite.Pour Mouigni Baraka Said Soilihi, «d’autres ont choisi d’aller à sa rencontre en toute discrétion et à l’insu du peuple. Mais moi j’ai décidé d’être transparent et rendre publique mon invitation afin que vous en soyez au courant». Et l’ex gouverneur de rajouter que «les Comoriens sont fatigués et n’en peuvent plus de ces querelles sans fin et sans véritables perspectives de sortie de crise. Le bien être de notre pays et de notre peuple est au-dessus de nos intérêts partisans et de nos petites querelles et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de répondre à l’invitation du colonel Azali Assoumani, et ce, malgré notre vigilance et notre réticence face à une personne dont nous ne reconnaissons pas sa légitimité. Je précise que nous ne sommes pas allés pour nous soustraire à la lutte ou négocier un quelconque intérêt partisan ou je ne sais quelle subterfuge pour retrouver le pouvoir».


Toujours, selon l’homme politique, «c’était l’occasion d’aller dire au chef de l’Etat les quatre vérités en tête à tête en comptant des doigts les dérives de son régime sur les plans institutionnels, judiciaires et économiques sans oublier sa propre responsabilité individuelle. Nous lui avons signifié qu’un dialogue ne sera jamais possible sans la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés». Reconnaissant, par ailleurs, que beaucoup désapprouvent et rejettent son action, Mouigni Baraka Said Soilihi a justifié son action par l’envie de sortir son pays de «cette situation difficile en recouvrant sa liberté et sa stabilité».L’ancien secrétaire général au ministère des Finances, Idi Boina qui faisait partie de la délégation reçue à Beit-salam, a, quant à lui, demandé d’abord une prière à l’endroit de ses anciens compagnons de cellule.


Pour lui, ne pas accepter l’invitation du chef de l’Etat serait une énorme erreur. «Au cours de notre discussion, le chef de l’Etat nous a fait comprendre que chacun peut avoir son clan et ses ambitions mais lorsqu’il s’agit de l’intérêt de l’Etat et du peuple, nous devons tous nous unir pour chercher les solutions adéquates pour sortir de cette crise. Je lui ai fait comprendre que la guerre en Ukraine et la Covid-19 ne sont pas la cause de ce que nous endurons en ce moment mais plutôt d’une mauvaise gestion et un manque d’expérience des responsables qu’il a décidé de placer à la tête de nos grandes institutions. Nous ne sommes pas allés mendier des postes car nous avons choisi dès le début de faire partie de l’opposition», a-t-il avancé.


Toujours selon Idi Boina, «le président a reconnu que le pays fait face à de difficultés, il est en proie à d’énormes problèmes et je lui ai reproché ses nombreux voyages à l’étranger. Je lui ai d’ailleurs demandé à qui compte-t-il laisser éteindre ce feu pendant qu’il s’apprêtait même à quitter le pays».Citant Youssouf Mohamed Boina et Me Mahamoudou Ahamada qui ont décidé de leur tourner le dos après cette visite, Idi Boina leur suggère de réfléchir et revenir car «ensemble nous pourrons arriver à faire quelque chose pour le pays». Dans son mot de remerciement, le notable Mohamed Ahamada Mboreha a réaffirmé son soutien au nom de la notabilité et appelé à l’union pour mener ce combat. «Seul Mouigni Baraka Said Soilihi ne peut se battre. Vous devez tous vous unir pour le suppléer», a-t-il recommandé.

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