Les travaux parlementaires de l’Assemblée nationale sont provisoirement délocalisés dans les locaux de l’ex-conseil de l’île de Ngazidja à Moroni. Juste après l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2019, le vendredi 4 octobre dernier. Mais deux mois se sont déjà écoulés et les travaux sont au ralenti pour une session normalement très animée, notamment avec l’adoption de la loi des finances de l’exercice budgétaire de l’année prochaine.
Affectation des projets et
propositions de lois
A ce jour, certaines commissions n’ont pas encore siégé malgré l’affectation d’un certain nombre de projets et propositions de lois à toutes lesdites commissions permanentes de l’institution.
A propos de cette léthargie, Abdou Ousseni a déclaré que la question doit être posée aux présidents des commissions parlementaires permanentes. Pour lui, en sa qualité de président de l’institution, il a déjà fait son devoir, en convoquant la conférence des présidents à plusieurs reprises, laquelle a procédé à l’affectation des projets et propositions de lois en commissions permanentes. «La suite c’est aux présidents des commissions de travailler ces projets et remettre leurs rapports au secrétariat, pour que je puisse convoquer les séances plénières relatives à leurs adoptions», soutient-il.
Quant au secrétaire général de l’Assemblée nationale, il a insisté également que la balle est désormais dans le camp des parlementaires, à savoir les quatre commissions permanentes. Chams-edine Maulice Abdourahamani reconnaît tout de même que les commissions travaillent, mais avec un retard. Il tiendra à souligner, cependant, le caractère indépendant des élus de la nation, ce qui fait que personnes ne peut les forcer ni les harceler à travailler. «Et de notre côté, on attend les rapporteurs des commissions nous remettre leurs rapports, pour qu’on puisse programmer les séances plénières», souligne-t-il. Le président de la commission des finances, Issa Soulé M’madi, a affirmé que sa commission est à pied d’œuvre depuis l’affectation du projet de budget 2020. A l’en croire, après la session relative à l’exposé des motifs du ministre des Finances et du budget, les membres de la commission se sont penchés sur les auditions des responsables des différents départements affiliés à la perception des recettes budgétaires.
Absence de transmission
des travaux aux députés
Cependant, le président de la commission de lois, député Ali Hadji, évoque une absence de communication des travaux destinés à sa commission. Pour lui, cette situation est due au déménagement qui fait qu’aucun député ne dispose d’un endroit fixe pour travailler.
En effet, les parlementaires estiment que le bâtiment mis à leur disposition, pour la durée des travaux de réhabilitation du Palais du peuple, ne présente aucune condition de travail favorable. Les élus déplorent qu’il ne s’agit que d’un bâtiment «mais à l’intérieur, il n’y a ni climatisation ni des sièges pour les séances plénières des députés».
Ali Abdou