Faisant suite au décret N°19-098/PR, en date du 22 août 2019, l’Assemblée de l’Union a ouvert hier lundi 26 août en fin de journée, une session extraordinaire de dix jours, présidée par le premier vice-président de l’Assemblée, Maoulana Charif. La cérémonie solennelle d’ouverture a été honorée par la présence du ministre de l’Intérieur chargé des relations avec les institutions, Mohamed Daoudou et son collègue des Postes et Télécommunications, Ahmed Ben Saïd Djaffar. L’ordre du jour de la présente session extraordinaire porte sur «l’examen et l’adoption du projet de loi d’habilitation, autorisant le président de la République à prendre par ordonnance, les dispositions nécessaires à l’organisation des prochaines élections législatives en Union des Comores».
Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée par intérim, Maoulana Charif a rappelé à ses collègues élus que leur mandat arrive bientôt à terme. Et le président de la République, Azali Assoumani, se servant de ses prérogatives légales, considère donc en cette fin de mandature qu’il importe de donner à nouveau aux députés l’occasion de se prononcer sur un accord devant permettre l’organisation des élections pour le renouvellement des représentants du peuple à l’Assemblée de l’Union en principe au mois de décembre prochain.
«Le premier vice-président de l’Assemblée a souligné que cette session extraordinaire s’ouvre sans aucune contradiction et dans un contexte général bien apaisé, marqué par un climat de détente, soutenue par les multiples signaux d’apaisement émis par le chef de l’État, dans l’esprit de promouvoir la paix civile et la concorde nationale», a souligné Maoulana Charif. «Vous aurez donc compris qu’à quelques petites semaines du début de la fin de notre législature, nous sommes amenés à penser à notre passation de témoin. Nous sommes interpellés dans notre mission de législateur pour accompagner les autorités politiques nationales, dans la préparation des prochaines échéances électorales», a-t-il poursuivi avant d’ajouter que «c’est un chantier noble et immense, qui nous demande de travailler paisiblement pour l’intérêt supérieur de notre pays et à un moment où la fin de notre mandat approche à grand pas».
L’élu de Washili-Dimani a rappelé que le pays se situe aujourd’hui à «une période charnière de son histoire avec la nouvelle réforme constitutionnelle, il vient d’inaugurer une nouvelle ère où la seule préoccupation qui vaille c’est l’encrage irréversible du pays dans les rails de son développement socio-économique, porté par le grand idéal (le projet national) d’une Union des Comores émergente à l’horizon 2030».
Une prochaine législature
avec 24 députés
Il a précisé que le seul pari, «le plus grand des parlementaires», consiste à reconquérir la place des Comores dans le concert des Nations, «en posant ensemble les jalons d’un pays politiquement stable, économiquement viable et dans lequel chaque comorienne et chaque comorien aura la place qui lui revient, indépendamment de ses opinions politiques et de sa pensée philosophique». «Ainsi pour l’intérêt supérieur de la nation, je forme donc mes vœux les plus ardents pour que les échanges et autres débats nourris par ce projet, soumis à notre réflexion, se déroulent dans la sérénité et au-dessus des clivages de toutes sortes afin qu’aucun obstacle ne vienne nuire à notre responsabilité», sollicite-t-il.
Dans son discours en langue nationale, le président par intérim a précisé que tenant compte du temps limité de la présente législature et des prochaines élections législatives, il est de la responsabilité de l’Assemblée de l’Union de donner l’autorisation au président de la République d’organiser les prochaines législatives sous le format de 24 députés. Une prochaine législature qui aura, selon Maoulana Charif, le temps nécessaire pour réfléchir au nouveau découpage électoral pour l’adapter à la nouvelle réforme constitutionnelle. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale a indiqué que durant les dix jours de travaux parlementaires, les élus auront le temps d’étudier à fond le projet de loi pour fixer les limites à ne pas franchir par le président de la République pour faciliter le déroulement des prochaines échéances électorales.
Ali Abdou