Les élus de la Nation se sont réunis le vendredi 6 octobre dernier à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, en présence des membres du gouvernement, pour l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année. Après l’hymne national, le président de l’institution, Moustadroine Abdou, a prononcé son discours comme à l’accoutumée. Il a interpellé les membres du gouvernement concernant les retards dans l’envoi des projets de lois, rappelant que « la durée légale d’une session ordinaire ne peut excéder trois mois », et que « l’Assemblée de l’Union se réserve le droit de renvoyer à la session suivante tout projet de loi déposé tardivement, lorsqu’elle estime qu’elle ne dispose pas suffisamment de temps pour effectuer un travail sérieux ».
Renforcement de l’éducation
Moustadroine Abdou a mis l’accent sur le secteur de l’enseignement. Il a souhaité une bonne année scolaire aux enfants, enseignants et parents, et a encouragé les autorités à « prendre les mesures appropriées pour permettre aux familles à revenus modestes de fournir à leurs enfants les fournitures scolaires nécessaires ». Il a aussi plaidé en faveur de la recherche de solutions pour remédier au manque d’enseignants, en soulignant qu’il est temps « d’examiner les possibilités d’une régularisation administrative des enseignants bénévoles qui, depuis de nombreuses années déjà, s’investissent sans réserve pour redonner à notre système éducatif ses lettres de noblesse ». Selon lui, « leur recrutement ne peut que contribuer à sauver un enseignement pénalisé par les problèmes liés au sous-effectif des enseignants ». Pour le chef de la deuxième institution de l’État, les dirigeants sont tenus de « promouvoir un enseignement de qualité susceptible de produire des résultats scolaires à la hauteur des attentes des familles et du pays ».
Des élections libres et transparentes
L’ancien vice-président de l’Union des Comores et président par intérim, qui a organisé les élections présidentielles de 2019, Moustadroine Abdou, a estimé que « la tendance est à l’apaisement du climat politique ». Selon lui, «la sagesse gagne du terrain parmi les membres de l’opposition », et l’appel au boycott des prochaines élections ne fait pas, d’après lui, l’unanimité. Moustadroine croit en l’expertise de la Commission électorale nationale indépendante et espère qu’elle organisera des élections libres, transparentes et crédibles. Pour conclure, Moustadroine Abdou a évoqué les Jeux des jeunes de l’océan Indien ainsi que les «succès diplomatique » des Comores, liés notamment, d’après lui, à la présidence comorienne de l’Union africaine.