Les élus de la nation se sont réunis mardi 11 juin en séance plénière à l’hémicycle de l’Assemblée nationale sous la présidence de Moustadroine Abdou. Il a ouvert la séance devant les députés en l’absence des membres du gouvernement. L’ordre du jour portait sur la désignation officielle du député Imal Baco Boutsi, suppléant de la députée Chamina Ben Mohamed, devenue gouverneure de Mwali, et l’élection d’un nouveau questeur de cette île. Sur ce point, le député Said Asani a été élu a ce poste, succédant à Chamina Mohamed qui l’occupait depuis 2020.
Les élus de la nation ont également examiné et adopté le rapport de la commission des finances relatif au «projet de loi autorisant le président à ratifier le protocole d’accession des Comores à l’Organisation mondiale du commerce (Omc)». Le rapporteur de cette commission, Mhouyouddine Affraitane, a présenté le rapport. Il a rappelé que l’Omc, née en 1995, est l’organisation mondiale régissant le commerce entre les pays.
Selon lui, pour adhérer à cette organisation, «le gouvernement de l’Union des Comores a déposé une demande en février 2007 et un groupe de travail a été créé en octobre 2013». Mhouyouddine Affraitane a ajouté que «dix-sept ans après sa demande de devenir membre de cette organisation et après des négociations engagées depuis 2016, la 13e conférence ministérielle de l’Omc a approuvé le rapport du groupe de travail sur l’accession des Comores et entériné la proposition de consacrer le pays comme 165e membre de l’Omc».
Il a précisé que l’Union des Comores rejoint le système commercial multilatéral partagé par 164 États membres. «Notre pays va partager les mêmes règles qui régissent le commerce mondial ainsi que des aspects liés comme l’investissement et la propriété intellectuelle, l’environnement et le développement durable», a-t-il énuméré.
Accession à l’Omc
Parmi les avantages de l’adhésion des Comores à l’Omc, il y a la possibilité de «booster la croissance économique, surtout du secteur privé, d’avoir une réglementation multilatérale en matière de commerce, d’attirer les investisseurs étrangers, de diminuer la pénurie des produits de première nécessité, d’améliorer l’environnement des affaires», ou encore de «sécuriser les échanges commerciaux».
Après l’adoption du texte, le ministre en charge de l’Economie numérique, Kamalidine Soef, par solidarité gouvernementale, a remercié les députés au nom de son collègue, le ministre de l’Economie, Ahmed Ali Bazi, qui est arrivé à l’hémicycle à la fin de la séance.