Officiellement, la campagne électorale devrait démarrer le 20 février prochain. Mais, en attendant, les partis politiques fourbissent déjà leurs armes et peaufinent les stratégies à un mois du double scrutin du président de la République et des trois gouverneurs. Ce dimanche, 20 janvier, la Convention pour le renouveau des Comores(Crc) avait réuni ses membres en assemblée générale à l’hôtel Le Retaj. Les militants se réunissaient aussi au niveau des autres îles. Sans surprise, un seul sujet était à l’ordre du jour : le calendrier électoral. Même Si depuis six mois, elle a formé une alliance avec de nombreux partis, la Crc voulait, à travers cette rencontre, sensibiliser ses sympathisants sur les enjeux des élections de mars.
Plusieurs caciques du parti étaient là à l’instar du ministre des Télécommunications assurant l’intérim du président de la République, Abdallah Saïd Sarouma, son collègue des Finances, ou encore le directeur du cabinet du chef de l’Etat. La semaine dernière, le parti Orange, membre de la Mouvance, avait tenu une grande convention pour annoncer son soutien aux candidats déclarés de la Mouvance. «Nous ferons face à une nouvelle épreuve. Hors de question de laisser une place aux dissensions. Aucun parti n’a réussi à rester dans l’opposition pendant de longues années que le nôtre. Certains ont tenté d’utiliser des multiples subterfuges pour disloquer le parti. Heureusement, nous avons su faire preuve de résistance.
Deux adhésions
Alors unissons nos forces pour garder le pouvoir», a lancé, en guise d’appel, le secrétaire général de la Crc, Yahya Mohamed Illiassa.
Infrastructures routières, lancement de chantiers avec des fonds propres, électricité. Les orateurs ont fait part des réalisations en cours pour justifier la nécessaire réélection du président de la République, Azali Assoumani, par ailleurs président d’honneur de la Crc. «Si les Comoriens vous ont accordé une confiance en 2016, c’est parce qu’ils se rappellent des actions concrètes réalisées de 2002 à 2006. Désormais, plusieurs partis contre lesquels nous disputions la magistrature suprême sont venus se joindre à nous, pour former la Mouvance dans le but de poursuivre l’élan de construction de notre pays. Ensemble, parlons d’une seule voix avec eux», a invité le ministre de l’Aménagement du territoire, Mohamed Chatur El-Badaoui. À la veille du référendum, environ vingt partis avaient accepté de former une coalition avec le parti présidentiel.
Dernièrement, le Ridja a claqué la porte pour, selon son leader, défendre «les valeurs» du parti. S’agissant de la désignation des candidats qui vont représenter la Mouvance, le secrétaire fédéral au niveau de Ngazidja a voulu apporter quelques éclaircissements. «Chaque parti avait soumis ses choix. Ceux dévoilés ont été choisis avec consensus», a rassuré Ibrahim Soeuf. Lors de ce rassemblement, le parti a été informé de l’adhésion de deux leaders : l’actuel gouverneur de Mwali, Mohamed Saïd Fazul et le ministre de la Justice, Mohamed Housseini Djamalilaili. «La bataille s’annonce ardue», a rappelé le vice-président de l’Assemblée, Maoulana Charif. «Pour gagner la bataille, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice», a-t-il insisté.