Ouvert le vendredi 3 octobre, la session d’octobre se penchera en grande partie à l’examen du budget 2026. Mais, en attendant, les élus peuvent d’ores et déjà se plonger dans un autre texte. Le député indépendant, vice-président de l’opposition parlementaire, Soultoine Ali, vient en effet de soumettre une proposition de loi, le 3 septembre, au président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou.Il s’agit de la «proposition de loi relative à la profession d’architecte en Union des Comores». Il s’agit de la première proposition de loi de la 11è législature. Dans un entretien accordé à Al-watwan, le député de Nyumakele 3, est revenu sur ses motivations. «En tant que député indépendant, j’ai l’obligation de ne pas seulement attendre les projets de loi du gouvernement pour voter, mais de proposer des lois pouvant contribuer au développement de notre pays», a-t-il affirmé, avant de souligner que son principal rôle est de faire des propositions législatives.Soultoine Ali a expliqué les grandes lignes de sa proposition de loi sur la profession d’architecte, ajoutant qu’il est temps «de réorganiser ce métier » aux Comores. «C’est une profession libérale qui existe dans notre pays, mais elle n’est ni bien organisée ni structurée. Bien que ce soit une profession noble, il était nécessaire de doter cette profession d’une loi, laquelle permettra aux architectes d’avoir leur autonomie pour gérer leur profession», a-t-il expliqué.
Une meilleure protection des architectes
Le député a souligné «la nécessité de doter la profession d’architecte d’une législation adaptée aux impératifs de développement actuels», en définissant les conditions générales de son organisation et de son exercice pour relever ses défis. «Cette proposition de loi vise ainsi à réglementer la profession d’architecte en Union des Comores. Elle définit la profession d’architecte, intègre les impératifs de développement durable dans les conceptions architecturales et fait de l’architecte un acteur central pour tous les travaux soumis à l’autorisation de construire en Union des Comores», a-t-il détaillé. Le député a expliqué enfin, que la loi va moderniser le fonctionnement du métier en prévoyant la création de «l’ordre des architectes» et la mise en place d’un cadre juridique adapté, visant à assurer une meilleure protection des architectes dans l’exercice de leur profession aux Comores.