Mardi dernier, la Commission des finances, présidée par le député Iftahou Ben Halidi, a accueilli le ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, pour la présentation de l’exposé des motifs du projet de loi de règlement 2024. Le même jour, la Commission de la production, présidée par Said Ousseini Aboubacar, a reçu le ministre de l’Agriculture, Daniel Ali Bandar, pour l’exposé des motifs du projet de loi portant sur la protection, la gestion et la mise en valeur des terres agricoles.
Les commissions examinent les textes avant de les présenter en séance plénière pour demander leur adoption. Selon la page officielle de l’Assemblée nationale, «l’exécution de la loi de finances pour l’exercice 2024 s’est déroulée dans un environnement caractérisé par des ambitions de consolidation budgétaire et une vulnérabilité persistante aux chocs externes et aux défis structurels internes». Elle précise que le contexte d’exécution de 2024 a été marqué par plusieurs facteurs clés, dont « une croissance modérée, une volatilité de l’inflation et des chocs climatiques».Dans son exposé des motifs, le ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, a indiqué que l’économie des Comores a été confrontée à des difficultés, notamment le cyclone Chido à la fin de l’année 2024.«Cet événement a potentiellement ralenti l’activité économique et entraîné des dépenses imprévues pour la reconstruction des infrastructures et le soutien au secteur agricole», a-t-il déclaré.
Le ministre de l’Agriculture, Daniel Ali Bandar, a présenté devant la Commission de la production le projet de loi portant sur la protection, la gestion et la mise en valeur des terres agricoles. Dans sa présentation, il a souligné l’importance de l’agriculture pour l’économie des Comores. Il a montré aux députés que «la sécurité alimentaire génère des emplois et contribue significativement aux revenus des ménages ruraux». Le ministre a également expliqué que les terres agricoles sont menacées par plusieurs fléaux liés à l’environnement, à l’urbanisation et à d’autres facteurs. Il a insisté sur l’importance de protéger les terres agricoles grâce à un cadre juridique garantissant non seulement leur protection, mais aussi leur gestion durable et leur mise en valeur. «Ce projet de loi constitue une avancée majeure dans la consolidation de la gouvernance des terres agricoles, en assurant une exploitation rationnelle des ressources du pays», a-t-il conclu.

