Le ministre de l’Énergie, le ministre de l’Éducation, le ministre des Finances, le ministre du Travail, le ministre de l’Économie et la ministre des Transports ont répondu aux questions des députés relatives aux dépôts d’hydrocarbures de Mwali, au ponton de la même société nationale des hydrocarbures de Mirontsi à Ndzuani et à la mise en œuvre des recommandations issues des Assises nationales de l’éducation. La séance plénière consacrée aux questions orales au gouvernement, tenue le jeudi 30 octobre dernier, a été présidée par le président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou. Plusieurs ministres ont ainsi répondu à leur obligation constitutionnelle de rendre compte devant les élus de la Nation.
Le ministre de l’Énergie, Aboubacar Saïd Anli, a apporté des éclaircissements à la question du député Aboubacar Saïd Chanfi concernant les pénuries chroniques d’énergie à Mwali et le projet de construction d’un dépôt d’hydrocarbures sur l’île. Il a rappelé que Mwali réclame depuis plusieurs années trois projets prioritaires : la construction d’une aérogare, d’un dépôt d’hydrocarbures et d’infrastructures hôtelières. Concernant l’extension du dépôt de Fomboni et la finalisation de celui de Hoani, le ministre a précisé que «le dépôt de Fomboni, construit en 1978, dispose actuellement d’une capacité théorique de 680 m³, répartie en 216 tonnes de pétrole, 244 tonnes de gasoil et 220 tonnes d’essence, offrant une autonomie d’environ 20 jours». Le ravitaillement en produits pétroliers reste toutefois difficile et irrégulier.
Pour remédier à cette situation, le ministre a évoqué plusieurs solutions, notamment la construction du port de Mwali, qui permettra, selon lui, de « résoudre à court terme la problématique de l’approvisionnement en général ». Il a également annoncé la préparation d’une convention entre la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) et la Soconam, prévue pour la fin du mois d’octobre, afin d’assurer des approvisionnements réguliers et permanents en produits pétroliers sur l’île. Aboubacar Saïd Anli a indiqué qu’un projet de mise aux normes du dépôt de Fomboni a été validé en Conseil des ministres en juin dernier. Les travaux devraient débuter entre la fin décembre 2025 et le début janvier 2026.
Ce projet portera la capacité du dépôt à 1 300 tonnes, soit 300 tonnes pour le pétrole, 500 tonnes pour le gasoil et 500 tonnes pour l’essence, ce qui offrira ainsi une autonomie d’environ 45 jours. S’agissant du dépôt de Hoani, le ministre a précisé que la priorité consiste à « sécuriser le site avant de mobiliser les fonds nécessaires à la poursuite des travaux ». Le député Rayane Ridhoine a interrogé le ministre de l’Énergie sur un éventuel projet de réhabilitation du ponton d’hydrocarbures de Ndzuani. Dans sa réponse, Aboubacar Saïd Anli a rappelé que le ponton de Mirontsi, construit en 1985 par une entreprise turque grâce à un financement de la Banque islamique de développement (Bid), mesurait 300 mètres et disposait initialement d’un tirant d’eau de 7 mètres, réduit aujourd’hui à 4 mètres.
Le ministre a reconnu que l’ouvrage est désormais détruit, tout en assurant que cette situation n’a pas eu d’impact majeur sur l’approvisionnement en produits pétroliers à Ndzuani. Il a ajouté que le ponton est « hors d’usage en raison de contraintes techniques et environnementales majeures », mais qu’« un nouveau projet a été élaboré et chiffré afin de restaurer pleinement les capacités opérationnelles du site ». Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, Bacar Mvoulana, a répondu à la question du député Maoulida Bacar portant sur la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de l’éducation. Il a indiqué qu’au début du mois d’octobre, le ministère a reçu le rapport général des Assises, contenant des recommandations claires et bien définies.
Le ministre a précisé avoir tenu deux réunions de travail avec le secrétaire général du gouvernement et le président de la République. Il a également annoncé la validation d’une ligne budgétaire dédiée lors d’un comité de pilotage, ainsi que le lancement du programme Palashiyo dans plusieurs établissements pilotes, publics et privés, soit 81 établissements, à raison de deux par circonscription pédagogique.

