Les députés ont siégé hier après-midi dans le cadre de la traditionnelle séance de questions orales au gouvernement. Deux ministres ont répondu aux questions des députés. Il s’agit du ministre de l’Economie Mze Abdou Mohamed Chafiou et son collègue de l’Education nationale Djaffar Salim.
L’augmentation des prix et la vie chère
Interrogé par le député Maoulida M’madi Issihaka sur l’inflation des produits et la vie chère aux Comores, le nouveau ministre de l’Economie s’est justifié par la pandémie de Covid-19. Pour lui «l’augmentation des prix et la cherté de la vie sont les conséquences de la pandémie de la Covid-19 qui sévit actuellement dans le monde. Il s’agit d’un problème mondial».
Il a rassuré les élus de la Nation que «le gouvernement n’a exclu aucune piste pour venir à bout, non seulement pour lutter contre la pandémie mais également pour faire face aux conséquence qui en découlent, à commencer par la pénurie des produits de première nécessité».
L’ancien gouverneur de la Banque centrale a évoqué le «crédit spécifique mis à la disposition des opérateurs économiques» et a expliqué que «l’objectif de ce crédit est de faciliter les opérations dans l’acquisition et le transport de certains produits de consommation de base pour qu’ils soient disponibles à un prix accessible à tous».
Le ministre en charge de l’Economie est revenu également sur les missions des services de contrôle des prix. A cet effet, il a rappelé la «loi de la concurrence promulguée depuis janvier 2014». Une loi qui «interdit tout système d’homologation des prix, quelle que soit sa forme.
Par conséquent, le contrôle des prix n’est plus systématique et obligatoire», affirme Mze Abdou Mohamed Chafiou avant de répondre aux questions du député Zubairi Mohamed sur le plan de la mobilisation des fonds promis lors de la Conférence de Paris et l’accession des Comores à l’Organisation mondiale du commerce (Omc).
De son côté, le ministre de l’Education nationale, Djaffar Salim, a répondu aux questions du député de Bambao, Maoulida M’madi Issihaka sur les mauvais résultats des examens et la baisse du niveau des élèves. «Je reconnais que le système éducatif est en défaillance, mais nous nous battons pour relever les défis et rehausser le niveau.
Nous avons mis en place plusieurs initiatives et je suis convaincu que nous pourrons inverser la tendance avec l’aide de nos partenaires», dit-il avant d’annoncer qu’ils sont en train de «normaliser le calendrier scolaire qui a été impacté par les grandes perturbations de la pandémie de Covid-19».Le ministre a informé les députés de l’organisation d’un atelier et séminaire sur l’éducation dans les prochaines semaines pour analyser tous les problèmes qui freinent l’évolution de l’enseignement.
Chamsoudine Said Mhadji