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Assises et débat sur la tournante : L’ex-député Nourdine Midiladji tacle le gouverneur Salami

Assises et débat sur la tournante : L’ex-député Nourdine Midiladji tacle le gouverneur Salami

Politique | -

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La dernière sortie médiatique du gouverneur Abdou Salami Abdou, relative à l’organisation des prochaines assises nationales sur le bilan des 42 ans d’indépendance et des 15 ans du Nouvel ensemble comorien, n’a apparemment pas laissé les politiciens anjouanais indifférents. L’un d’eux, et pas le moindre, en la personne de Nourdine Midiladji, a réagi.

 

L’ancien député et ministre dit d’emblée ne pas partager la vision du gouverneur, qui  a dit «craindre un changement de la Constitution dans la mesure où les discours prononcés partout sont contradictoires sur les attentes de ce rendez-vous», selon les propos rapportés par l’édition du journal Al-fajr d’hier jeudi 17 aout.

 

Un bilan sert à voir s’il y a une maladie, la traiter, s’il n’y en pas, la prévenir. En 2009 le président Sambi et son Mbuyu, sans assises ni appel, s’étaient permis  de changer la Constitution sans concertation. Il avait ramené son mandat à 5 ans, ajouté un troisième vice-président et tué l’autonomie des îles. Aujourd’hui par contre, les choses se passent démocratiquement ,

 

a-t-il soutenu.  S’agissant d’ailleurs de réforme de la loi fondamentale, ce candidat à la dernière élection du gouverneur de l’île de Ndzuani n’y voit pas de problème.  «Vous savez, notre Constitution contient des impuretés.  Prenons le cas de la Cour constitutionnelle : ce sont les gouverneurs, les vice-présidents, le président de l’Assemblée etc. qui nomment les conseillers. Par conséquent, ces derniers, dans leurs jugements, ne privilégient pas la voie juridique mais consultent ceux qui les ont placés là», explique-t-il.

Au sujet de la fameuse tournante, dont le gouverneur anjouanais craint la disparition en déclarant que «les anjouanais ne sont pas prêts pour qu’on leur vole la tournante en 2021», Nourdine Midiladji se complait à rappeler l’histoire politique récente du pays.

 

 

Quand Sambi s’était porté candidat en 2016 à Ngazidja, il avait déjà commencé à tuer la tournante. Mais tel que je comprends, l’on ne va pas tuer la tournante mais probablement l’aménager. Et cette tournante, il faut oser le dire, contient quelque chose de malsain ; elle favorise l’esprit séparatiste,

 

 

croit-il. Enfin, allant également à l’encontre de ceux qui estiment que le moment n’est pas propice aux fameuses assises, Midiliadji déclare : «On ne remet pas au lendemain ce que l’on peut faire le jour-même. Et puis, si Salami s’exprime en tant que gouverneur, il doit néanmoins savoir que ce qu’il exprime n’est rien d’autre que son opinion personnelle ! Car sa cote de popularité actuelle ne dépasse pas les 30%, alors qu’il a été élu avec un peu plus de 50% des suffrages».


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