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Assises nationales : Azali Assoumani a rendu visite aux membres du Cpan

Assises nationales : Azali Assoumani a rendu visite aux membres du Cpan

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Le président de l’Union a fait une descente hier dans les locaux du Cpan. L’occasion pour les experts qui travaillent pour l’organisation des assises, de faire un briefing au chef de l’Etat sur l’avancement des travaux préalables. A cette occasion, Azali Assoumani a affirmé que les assises sont prévues pour débuter le 22 janvier et que la politique politicienne devait prendre fin. Il a adressé un message aux sceptiques en déclarant que “je le veuille ou non, je partirai. Certains étaient là et ne voulaient manifestement pas partir. Sauf que nous les avons vaincus et ils sont partis”. 

 

Dans le cadre de ses travaux préparatoires, le Comité de pilotage des assises nationales a reçu la visite du président de la République hier matin à son siège de Maluzini.

C’était l’occasion offerte aux experts chargés de l’élaboration, l’analyse et l’étude des différents thèmes des assises nationales, de présenter leurs travaux devant le chef de l’État. Ce dernier, après avoir présenté les meilleurs vœux pour le nouvel an, a donné ses impressions quant au diagnostic effectué par les experts en ce qui concerne l’état actuel du pays.

 

Je reconnais un diagnostic sérieux quoi que je le trouve très positif alors que le pays va mal. A titre d’exemple, il est inadmissible qu’un jeune qui travaille à Comores télécom se retrouve avec un salaire de 500 mille francs soit plus qu’un ministre. Je reconnais ma responsabilité puisque cela se passe sous mon mandat. Cet exemple démontre que l’argent est là et que nous sommes en mesure de prendre nos responsabilités, a expliqué Azali Assoumani

 

pour qui les plus de 60 milliards annuels de la diaspora que la Banque centrale a eu connaissance, peuvent être facilement doublés si l’on tient compte des envois qui suivent d’autres canaux.

Convaincu de la pertinence des assises nationales qu’il annonce la tenue au 22 janvier prochain, le chef de l’État appelle à la fin de “la politique politicienne”. Pour ceux qui sous-entendent une volonté de s’éterniser aux responsabilités, Azali Assoumani répondra que “je le veuille ou non, je partirai. Certains étaient là et ne voulaient manifestement pas partir. Sauf que nous les avons vaincus et ils sont partis. Les assises auront lieu le 22 janvier certes, mais il faudra un suivi. Raison pour laquelle, un comité devra être mis en place pour accompagner le gouvernement quant au suivi des résolutions qui seront prises”.


Un diagnostic politico-institutionnel de 1946 à nos jours

A la tête des experts et consultants recrutés pour les assises nationales, Abdallah Msa a présenté au chef de l’État, cinq axes majeurs sur lesquels les débats seront concentrés.

Il s’agit de la gouvernance politique, consolidation de la nation et édification de l’État, de la gouvernance économique, de la gouvernance sociale, de la question mahoraise et enfin de la place des Comores dans le monde.

Pour le premier axe, un diagnostic politico-institutionnel a été fait pour la période de 1946 à nos jours. Il en ressort que durant cette période, “la meilleure constitution du pays est celle de 1978 avec un régime fédéral et parlementaire, une large autonomie administrative et financière des îles”. 

Abdallah Msa n’a pas oublié de signaler que malgré la constitution de 2001, les conflits de compétences, les problèmes liés à l’autonomie des îles, la superposition et le doublon des structures institutionnelles demeurent. Revenant sur le second axe, l’expert a vivement recommandé l’association du secteur privé à la prise de décision.

Cette promotion du secteur privé selon lui, doit s’accompagner d’un développement du marché financier, d’une mobilisation accrue des recettes et l’implication de la diaspora qui est capable d’envoyer plus de 60 milliards au pays par an. L’agriculture, la pêche, l’élevage, l’environnement, en somme, le secteur porteur a été également évoqué.

Pour la gouvernance sociale, Abdallah Msa a fait état d’une omniprésence du Anda na Mila, de l’existence de deux gouvernances à savoir l’État et la notabilité ainsi que les besoins immédiats quant à l’amélioration de la qualité des soins. Toujours dans ce volet, il est à retenir qu’il y aurait 15 mille à 20 mille enfants à scolariser chaque année.

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