En partenariat avec le vice-président chargé du ministère de l’Energie, Djaffar Ahmed Saïd, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a procédé hier, lundi 14 août au palais du peuple, à l’ouverture officielle des premières assises nationales sur l’énergie.

Organisées pendant deux jours, sous le thème «en route vers l’indépendance énergétique», ces assises ont pour objectif principal de réfléchir sur les outils à mettre en place en vue de garantir une sécurité énergétique du pays, diversifier les sources tout en assurant un usage rationnel.

Durant ces deux jours, les experts conviés à l’événement vont partager et échanger leurs points de vue sur les “enjeux et les défis majeurs” que représente le secteur pour le développement socio-économique du pays. En dehors de ces échanges d’expériences, ces deux jours de réflexion auront également pour objectif de définir une stratégie nationale de l’énergie pour les prochaines années.

Dans son allocution, le chef de l’Etat, qui a réaffirmé son attachement au développement du secteur énergétique, a rappelé que ces assises sont une opportunité pour cerner les enjeux et les défis de l’énergie et les partager avec les professionnels du secteur, avec les usagers et tous les concitoyens, mais aussi avec tous les partenaires au développement.

 

Certes, il fallait remédier au plus vite aux pénuries d’électricité et aux délestages permanents qui plombaient notre économie, nos entreprises et nos foyers. Mais passé de cette urgence, il nous appartient maintenant, d’affirmer une vision et une politique énergétique à moyen et long terme, en adéquation avec notre ambition de faire de notre pays, l’Union des Comores, un pays émergent à l’horizon 2030.

Sécurité énergétique

Au cours de son allocution, Azali Assoumani a appelé les responsables du domaine de l’énergie à tout œuvrer pour doter le pays de l’énergie disponible, accessible à tous et à moindre coût.
Au terme de son intervention, le chef de l’Etat a rappelé aux participants que ces assises doivent mener le pays vers l’efficacité énergétique, les économies d’énergie, la performance  des réseaux électriques, la gouvernance du secteur de l’énergie et le renforcement de capacités.

«Je lance un appel à tous, à la mobilisation de tous pour contribuer à la réussite de cet événement et que chacun apporte sa pierre pour bâtir la sécurité énergétique du pays et, ainsi, assoir les bases de son développement économique et sociale».
Lors de cette cérémonie d’ouverture, le vice-président et ministre de l’Energie, Djaffar Ahmed Saïd, a souligné, dans son mot de bienvenue, que «la problématique de l’énergie se pose aujourd’hui, comme une question fondamentale qu’il faut aborder dans une vision prospective à long terme».

Il a rappelé, à cet effet, l’inauguration des différentes centrales thermiques de Vwadju à Ngazidja, de Trenani à Ndzuani et de Wemani à Mwali. Selon toujours le patron de l’énergie, avec ces trois nouvelles centrales, «le gouvernement a voulu mettre fin aux décennies de crises énergétiques, désormais les délestages prolongés sont derrière nous tel que nous le vivons aujourd’hui».

Le vice-président a aussi indiqué que, certes, depuis la mise en activité de ces centrales, la population suppose que la crise de l’électricité est une affaire révolue, mais son ministère ne se contente pas de cet acquis et se donne le devoir d’assurer la pérennité des énergies futures. 

Le défi auquel l’Union des Comores fait face, comme les autres pays émergents, est de répondre de façon durable à la dépendance aux hydrocarbures importés et son corolaire de développement des énergies alternatives renouvelables tout en anticipant la croissance énergétique.

A en croire Djaffar Ahmed Said, pour intégrer ces nouvelles sources d’énergie, le ministère de l’Energie compte mettre en place, à travers ces assises, «une vision partagée et une stratégie nationale claire de l’énergie à l’horizon 2030».