Moins de trois cents étudiants ont pris part aux échanges à la grande salle de conférence. Durant son mot de bienvenue, le président de l’université, Saïd Bourhane, a demandé aux organisateurs des assises de reprogrammer la rencontre dans la mesure où la mobilisation n’était pas au rendez-vous. Il a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une sensibilisation, mais plutôt d’une implication des étudiants dans la sensibilisation des Comoriens.

Les assises sont des recherches de solutions, ce qui est l’un des objectifs d’une université. Des conclusions seront tirées après la pose de plusieurs problématiques et des recherches. Pourtant, on a l’impression que certains se disent déjà que tout est joué en avance. Ce qui n’est pas le cas, regrette le président de l’Udc.

Il reste convaincu que les étudiants et toute la jeunesse comorienne doivent contribuer à la recherche des solutions du pays en s’interrogeant sur des problématiques telles que “où étions-nous, où sommes-nous et où allons-nous”.

Après un bref rappel de l’idée d’organiser des assises et la mise en place du comité de pilotage par un de ses membres, Djaé Ahamada Chanfi a exposé la composition des quarante-cinq membres du Cpan ainsi que ses trois commissions.

Etudiants, acteurs vigilants

Selon lui, il ne serait pas logique de militer durant des années et de s’abstenir de prendre part à ce grand rendez-vous. “Le Cpan ne fait que les organiser, mais ne décidera en rien. Il revient à vous, jeunes et étudiants, d’êtres délégués lors des assises pour en décider. La jeunesse a sa place parce que la réussite des assises est un facteur inhérent à l’émergence”, a-t-il rassuré aux universitaires.

Sans tarder, le président de la coopérative des étudiants de l’Udc, Maoulida Bacar, a salué l’initiative et la présence des présidents des différentes coopératives des étudiants de toutes les facultés ainsi que de certains instituts de la place.

A l’entendre, aux yeux des étudiants, les trois évènements marquants de l’histoire du pays ne sont autres que l’indépendance, l’ouverture de l’université et les assises nationales. “Cette rencontre est une invitation pour une autre rencontre qui sera organisée prochainement à l’Udc. Des étudiants ont déjà lancé des travaux pour que nous puissions apporter nos contributions sur les assises”, a-t-il fait savoir.

A son tour, le porte-parole du Cpan, Saïd Larifou, a par ailleurs évoqué les grands axes des assises Il a insisté sur le fait que ce rassemblement a et aura toujours un caractère inclusif et que les jeunes et étudiants doivent être des acteurs vigilants.

Il a précisé que des fiches de contributions seront distribuées partout et des consultations citoyennes seront organisées pour permettre à tous les Comoriens de débattre sur les quinze thématiques. “Les assises ne sont pas la tournante, la prolongation d’un mandat. Vous, étudiants, êtes appelés à faire des analyses, des critiques. Parce qu’on a tous des comptes à rendre et l’histoire nous jugera tous”, a-t-il estimé.