Hier, à Mwali s’est tenu un grand meeting de sensibilisation des assises nationales. Et c’est le président lui-même, Azali Assoumani qui était à la tête de la très forte délégation pour encore une fois défendre l’idée des assises nationales qui devront vraisemblablement se tenir au début de l’année qui s’annonce.
Le grand absent fût sans doute Dr Salami, homme fort de l’île de Ndzuani et il en a plutôt pris pour son grade. En effet, l’ancien député Andoudou, qui s’est récemment rallié au camp présidentiel s’est chargé notamment de lui rappeler, pendant de très longues minutes, l’inutilité de la politique de la chaise vide.
Il lui reprochera notamment, d’avoir fait partie de ceux, qui ont dépouillé les gouverneurs de l’essentiel de leurs prérogatives avec la réforme constitutionnelle de 2009.
Si Andoudou a joué avec le bâton, le gouverneur Hassane Hamadi, dans le même registre a offert la carotte en appelant son frère Fazul et les vice-présidents de la République à aller s’entretenir avec le locataire de Darnajah pour qu’il puisse prendre en marche “le train de l’Histoire”.
Préparer l’héritage
Un jeune employé de Comores Télécom a marqué les esprits en rappelant que feu Mohamed Fazul a légué à son fils Mohamed Said Fazul, l’actuel gouverneur, la paix en tant que signataire mohélien des Accords de Fomboni.
Il est donc du devoir de la génération de Mohamed Said Fazul avec les assises nationales de préparer un bon héritage pour les jeunes aujourd’hui dans les universités du pays et d’ailleurs ainsi que les autres jeunes en mal de perspective.
Said Mohamed Sagaf, ancien ministre des Affaires étrangères sous Djohar et président du Comité de pilotage des assises nationales, s’est évertué à expliqué la genèse des assises nationales d’abord défendues par le Mouvement du 11 août, qui a comme leader charismatique, l’ancien ministre d’Etat Ali Bazi Selim. L’ancien “Liwali” de l’ile qu’il connait donc bien a tendu la main pour que tous participent à ce grand rendez-vous national.
Le gouverneur Fazul s’est bien gardé en terre mohélienne de casser du sucre sur le dos de la tournante. Il a surtout exhorté les décideurs à se pencher sur le sort des milliers des comoriens qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Ouvertes à tous
Quant au chef de l’Etat, il a encore une fois soutenu que les portes des assises devaient être ouvertes à tout le monde, paysans et pêcheurs compris pour que chacun puisse exprimer ses préoccupations et sa vision sur le pays.
Avec le ton moqueur reconnaissable entre mille, il a raillé les partisans du Mouvement du 17 février sur le fait qu’auparavant ils n’ont jamais célébré ces Accords de Fomboni dont il réclame la paternité.
Pour lui, “il y a un souci de développement et le maintien (ou la suppression) de la tournante ne peut être considéré comme une solution”. Le président de la République a encore une fois fait appel à l’ancien président américain John Fitzgerald Kennedy avec son fameux “ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays”.