Devant l’agitation autour de l’organisation des assises nationales et des prises de positions des partis politiques, le directeur de cabinet du président de la République a tenu un point de presse dans son bureau, hier 23 août pour apporter la réplique et il n’y est pas allé de main morte.
Au sujet des partis qui s’opposent aux assises, Youssoufa Mohamed Ali a tenu à clarifier les choses en estimant qu’ils ont pris les assises comme si elles étaient les leurs.
Le problème actuel est que nous avons des partis insulaires et ils s’approprient la question des assises. Il faudrait qu’ils sachent que le levier de ces assises n’est autre que le secteur économique. Au lieu de parler de tournante et de plan caché, les leaders politiques devraient mettre l’accent sur les questions économiques qui favoriseraient le développement du pays
a réagi le premier collaborateur du président Azali Assoumani. Selon-lui, les politiques n’ont pas de leçons à donner au gouvernement actuel. Pour mettre les choses au clair, le conférencier a jugé utile de revenir sur l’origine des Assises et leur importance.
“Le pays était dans une situation chaotique avec des routes délabrées, des hôpitaux malades, des détournements de deniers publiques et une gestion opaque du pays entre autres. Le Mouroua et le Mouvement du 11 août se sont rendus compte que le bateau tanguait sans commandant. Ils ont constaté l’absence de l’autorité étatique raison pour laquelle, ils ont appelé à l’organisation des assises nationales” a-t-il dit avant de rappeler qu’à la base, les assises nationales n’étaient même pas dans le plan d’action de l’actuel chef de l’État.
Que chacun assume ses responsabilités
Le directeur de cabinet s’étonne de voir que des politiciens s’insurgent contre les assises eux qui auraient demandé dans un passé récent à Azali Assoumani de les organiser. À l’en croire, “tous les partis, à l’image de l’Updc et tous les leaders politiques, sont venus voir le président pour qu’il organise les assises”.
Pour le directeur de cabinet, l’organisation de ces assises tombe au bon moment car elles permettront de soulever les questions qui entourent le rôle des mercenaires dans le pays
puisqu’il y en a qui sont en vie, la mort du lieutenant-colonel Combo, l’argent du projet habitat et du programme de la citoyenneté économique, la gestion de la douane et celle des différents présidents de la République.
Tout un programme. Il citera en outre l’exil de Mohamed Bacar qui serait dû à “la volonté de Sambi de gouverner seul” plus qu’autre chose. Contre Sambi, le directeur de cabinet chargé de la défense retiendra qu’il “a rendu les gouverneurs comme des Cadis sans police” en faisant allusion à l’autonomie des îles qui serait inexistante.
Concernant la tournante qui est actuellement sur toutes les lèvres, Youssoufa Mohamed Ali trouve qu’il s’agit d’un “faux débat” et demande aux partis politiques d’assumer leurs responsabilités parce qu’elle sera discutée comme tous les autres sujets importants.
Nous discuterons de la tournante parce qu’il faut effectivement revoir le model de gouvernance du pays. A l’issue des travaux, des pardons seront prononcés s’il y a lieu et des dossiers seront devant la justice. D’ailleurs, il faudra porter une attention particulière à cette justice que le peuple juge non fiable
devait-il préciser avant d’estimer que l’autre sujet central des assises concernera la question de Mayotte. Pour lui, il s’agit d’une question particulière, il faut prendre le temps nécessaire et dégager des solutions pour faire en sorte que nos compatriotes n’aient pas à mourir en voulant rejoindre l’île comorienne de Mayotte.