logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

La majorité présidentielle appelle au respect de l’Etat de droit : “Ancien président ou pas, tous les Comoriens sont justiciables”

La majorité présidentielle appelle au respect de l’Etat de droit : “Ancien président ou pas, tous les Comoriens sont justiciables”

Politique | -

image article une
Dans un point de presse tenu hier jeudi au restaurant Le New Select, les partis politiques qui soutiennent l’action du chef de l’Etat ont fustigé l’opposition pour son”comportement” ainsi que les”propos séparatistes” tenus par certains politiciens après les auditions dans le cadre de l’enquête judiciaire sur le programme de la citoyenneté économique. Ils ont surtout appelé au respect de l’état de droit car “tous les Comoriens sont justiciables” y compris les ex-hauts responsables de l’Etat.

 

L’Alliance de la majorité présidentielle, qui regroupe les partis politiques qui soutiennent le chef de l’Etat, a convié la presse pour aborder les sujets d’actualité notamment l’enquête sur la gestion du programme de la “citoyenneté économique”, le référendum constitutionnel à venir ou encore le cas du placement en résidence surveillée de l’ex président Ahmed Abdallah Sambi. Mohamed Chatur a insisté sur les “enjeux” du prochain référendum pour la révision de la Constitution, tel que souhaité par les Comoriens et experts nationaux qui ont pris part aux assises nationales de février dernier. Il s’adressera par la suite aux leaders et élus de l’opposition qui veulent à tout prix “créer un climat d’insécurité et de déstabilisation”.

 

“L’opposition veut détourner l’opinion et camoufler le dossier de la citoyenneté économique.  Ils font tout ce bruit pour que l’enquête n’aboutisse pas”, a déclaré Mohamed Chatur, non sans souligner que “les Comoriens ont soif de justice”. “Nous n’avons pas peur”, a martelé le directeur général de la Société comorienne des hydrocarbures. Et de poursuivre : “Ahmed Abdallah Sambi est un ancien chef d’Etat comorien, il doit répondre de ses actes. Ce n’est pas le chef de parti, ni l’oustadh natif de Mutsamudu qui est interrogé par les enquêteurs”. “Ancien président ou pas, tous les Comoriens sont justiciables. C’est aussi une des recommandations des assises car c’est ce que le peuple a toujours souhaité”, a conclu Mohamed Chatur. Même son de cloche pour Dr Sounhadj Attoumani qui assure l’intérim du secrétaire général de l’Alliance de la majorité présidentielle.

La carte du séparatisme

“Nous sommes en démocratie. Les anciens hauts responsables peuvent être auditionnés et jugés. C’est une honte qu’au jour d’aujourd’hui on puisse manipuler des gens en leur faisant croire qu’il y a des hommes qui ne peuvent pas être soumis à la justice”, a-t-il regretté. Dr Sounhadj ira encore plus loin en interpellant le gouverneur Salami, qui tend à privilégier les intérêts de Juwa au détriment des intérêts des citoyens qui l’ont élu à l’exécutif de Ndzuwani. “Il ne faut surtout pas jouer la carte du séparatisme. Mohamed Bacar s’est aventuré dans ce terrain et a été délogé par l’Armée comorienne. Le gouverneur Salami doit bien réfléchir avant de vouloir jouer le sécessionniste”, a-t-il lâché.


Au sujet de l’enquête judiciaire sur le programme de la “citoyenneté économique”, Saïd Larifou, également sur la table des conférenciers, a fait observer que contrairement aux allégations de l’opposition et proches de Sambi, il n’est pas question d’une affaire politique.”Il s’agit d’un dossier financier. Le rapport d’enquête parlementaire est public. Tous les Comoriens peuvent le consulter et avoir accès à toutes les données chiffrées”. Sur le placement de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi en résidence surveillée, Saïd Larifou estime que le ministère de l’Intérieur a le droit de prendre une “mesure administrative” pour placer un citoyen comorien en résidence surveillée s’il est justifié que son comportement perturbe l’ordre public. “Il n’y a pas de privation des libertés. Nous devons par contre respecter l’état de droit et ne pas avoir un comportement qui menace l’ordre public”, a-t-il conclu.

Al-hamdi Abdillah Hamdi

Commentaires