Convoqué par la Cour suprême à travers la section des Comptes, le gouverneur de Ngazidja, Hassani Hamadi, a répondu à cette invitation qui consistait à subir un interrogatoire de la part de cette haute juridiction. A l’issue de ces entrevues, le gouverneur de Ngazidja a réuni, à Mrodjuu, ses collaborateurs et la presse locale pour donner quelques précisions sur cette audition. Sur un ton rassurant, le chef de l’exécutif de Ngazidja a précisé que son rendez-vous à la Cour des comptes s’est bien passé et ses auditions se sont bien déroulées.
«En ma qualité de chef de l’exécutif de Ngazidja, je ne pouvais que répondre à cette convocation de la haute juridiction de notre pays. Une autorité de mon rang ne devrait pas avoir peur des institutions de son pays et également, il s’agit d’une question de procédure, je devais obligatoirement répondre à cette invitation».
Au cours de son intervention, Hassani Hamadi a tenu à préciser que cette audition effectuée devant la Cour des comptes portait sur deux points, les fonds du programme de la citoyenneté économique et le projet habitat. Par rapport à cette affaire d’un présumé détournement des fonds de la citoyenneté économique, le chef de l’exécutif de Ngazidja a déclaré qu’il a confié aux enquêteurs qu’il n’est pas concerné par ce dossier, ni de près ou de loin. «Lors de l’enquête préliminaire, une des personnes enquêté aurait cité mon nom et j’avais le devoir de rencontrer les enquêteurs pour éclaircir certains points et leur confier que je ne pouvais pas être impliqué dans ce dossier car à cette époque là, je ne faisais pas partie des membres du gouvernement. J’ai quitté le gouvernement en mars 2007».
Au sujet des fonds du projet habitat, Hassani Hamadi a informé à ses proches qu’il a confié aux enquêteurs qu’également ce deuxième dossier ne le concerne pas non plus car «au moment où ce projet était en cours, je n’étais plus ministre de l’Economie». A en croire le gouverneur de Ngazidja, lors de sa déposition à la Cour des comptes, les questions des enquêteurs étaient également orientées sur une affaire de 2 millions d’euros, soit 984 millions de francs comoriens, d’un projet.
«Cet argent était déposé sur des comptes à la Banque centrale, il était tout a fait normal que je m’explique sur l’existence de ces comptes». Au terme de son intervention, le gouverneur a déclaré à ses proches qu’il pense avoir éclairé les enquêteurs et reste à leur disposition en vue de les aider dans leur travail pour l’intérêt du pays.