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Lancement officiel des assises nationales : Azali Assoumani appelle l’opposition à prendre part à l’événement

Lancement officiel des assises nationales : Azali Assoumani appelle l’opposition à prendre part à l’événement

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Le président Azali Assoumani, les représentants de la communauté internationale et des milliers de Comoriens ont lancé officiellement les assises nationales au Stade de Moroni. Pour le président de la République, tous les Comoriens y compris les absents, bénéficieront des résultats de ces assises. Il estime que ces assises “enclencheront l’élan nécessaire au développement socioéconomique du pays, pour le hisser au niveau des pays émergents à l’horizon 2030” et que la présence de la communauté internationale lors de la cérémonie de lancement constitue un gage pour la crédibilité de l’événement. Quant à l’Union africaine, sa représentante Hawa Ahmed Youssouf espère “des conclusions qui ne remettront pas en cause les acquis démocratiques” alors que le ministre mauricien du tourisme, Anil Gayan a fait un parallèle entre le combat des Comores pour Mayotte et celui de son pays pour l’archipel des Chagos. Rappelons que les plénières commencent ce matin au palais du peuple.

 

Les assises nationales ont débuté avec la cérémonie officielle organisée hier en fin d’après-midi au stade de Moroni en présence des représentants de la communauté internationale. Au cours de son intervention, le président de l’Union, Azali Assoumani s’est félicité de la présence à la cérémonie, de plusieurs représentants d’organismes internationaux et de “pays-frères” des Comores.

Pour lui, la présence de la communauté internationale est une garantie, un gage et un parrainage de la crédibilité des assises nationales. Revenant sur l’importance et la nécessité d’un tel événement, le président de la République estime que la cérémonie d’hier est un

 

aboutissement formel et solennel des assises nationales, prônées depuis des années par la société civile, les leaders et les sages de notre pays, en vue de faire le bilan des 42 ans d’indépendance des Comores et en tirer les leçons, pour projeter le pays vers un meilleur avenir.

 

A en croire ses convictions, l’organisation des assises nationales va contribuer au renforcement de l’unité nationale, la paix, la sécurité et la stabilité du pays. Azali Assoumani confiera également qu’il est convaincu que ces assises “enclencheront l’élan nécessaire au développement socioéconomique du pays, pour le hisser au niveau des pays émergents à l’horizon 2030, comme je ne cesse de le clamer”.

Si le président  a rendu hommage au Comité de pilotage des assises nationales et aux experts pour la “qualité de leur travail” notamment pour la sensibilisation et la tenue des ateliers sur les thématiques, il est revenu longuement sur l’absence des ténors politiques de l’opposition. Il assure le caractère inclusif des assises en rappelant que des efforts ont été effectués pour ramener les récalcitrants et que les portes sont toujours ouvertes.

“Il est normal voire même compréhensible, qu’à un moment donné d’un processus aussi crucial que celui de ces assises, des réticences, voire des doutes puissent surgir. Mais quelle meilleure façon de s’en assurer, d’y veiller et de trouver des réponses à ces interrogations, que de s’impliquer et d’être présents ?” devait-il s’interroger avant de confirmer que les résultats de ces assises bénéficieront à tous les Comoriens même ceux qui sont absents.


Sauvegarder les acquis démocratiques

Concernant le slogan  “touche pas à ma tournante” que certains entonnent ici et là, Azali Assoumani à tenu à rappeler que si paternité de la présidentielle tournante il y a, elle lui reviendrait.

 

À Fomboni, nous avons entériné l’application du système de la présidentielle tournante. Certains s’en donnent la paternité mais ils l’ont eue où parce que la paternité de ce système me revient a rappelé Azali Assoumani.

 

Ce dernier a qualifié en outre de victoire la forte présence des compatriotes mahorais dans ces assises dont “l’idée est venue non pas de l’extérieur mais plutôt des Comoriens”.

Pour la représentante du président de l’Union africaine, Hawa Ahmed Youssouf, les assises constituent un moyen efficace pour consolider la paix et  ce devant les yeux du monde.

 

 

L’Union africaine encourage toutes les bonnes initiatives et appelle les Comoriens à privilégier le consensus pour  des assises ouvertes à toutes les parties prenantes pour que tout un chacun puisse s’exprimer librement. L’Union africaine espère des conclusions qui ne remettront pas en cause les acquis démocratiques a-t-elle annoncé lors de son discours.



Mayotte-Chagos, même combat

Au nom de l’Union africaine, Hawa Ahmed Youssouf a préconisé une forte participation des jeunes “étant les premiers concernés et les futurs dirigeants du pays”. Elle a également conseillé l’intégration des femmes dans la prise des décisions. Appelé à prononcer un discours au nom de l’île Maurice, Anil Gayan a mis l’accent sur les relations d’amitié et de fraternité de deux pays dont les “cœurs battent ensemble” en parlant des Comores et de l’ile Maurice.

Il s’en ira prendre pour preuve le combat que son pays mène pour les Chagos et celui que les Comores mènent pour Mayotte. “Les iles Chagos sont pour nous ce que Mayotte est pour les Comores” a-t-il insisté avant de souligner le potentiel écotouristique des Comores.

Et Anil Gayan de renchérir qu’ “il est grand temps que vous réfléchissiez à votre avenir et pour cela, la Commission de l’Océan Indien vous accompagne. Vous avez les compétences, le talent et l’expertise. Pourquoi ne pas les exploiter. Sachez que vous représentez un atout pour l’Océan indien”.

 

Retenons le discours de Haile Menkerios qui représentait le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Pour l’Onu, la mise en œuvre des recommandations sera un élément essentiel pour la réussite des assises nationales.

Menkerios confirme l’accompagnement de l’institution mondiale pour “la consolidation de la paix, la protection des droits civils et démocratiques ainsi que du développement durable”.

Rappelons la présence du représentant de la Ligue des Etats arabes, Saleh  Sahbaun, de la représentante de la francophonie, Béatrice Attalah, les ambassadeurs belge et turc respectivement Nicolas Nihon et Metin Hursev Unler ou encore du secrétaire général de la Commission de l’Océan indien, Hamada Madi pour ne citer que ceux-là.


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