Le Haut représentant de l’Union africaine, Ramtane Lamamra a été reçu par le président de la République, une deuxième fois, ce mardi dans la soirée. De ce long échange, rien n’a filtré. A Lamamra à qui l’on demandait si la presse pouvait espérer une déclaration, il a répondu : «je ne saurai vous faire cette promesse». Le diplomate a rencontré toutes les parties prenantes, lundi dernier.
En revanche, le ministre de la jeunesse et des sports, suppléant son collègue des affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, s’est adressé à la presse. Selon lui, «l’Ua va communiquer dans les prochains jours, l’objectif de cette mission étant de s’assurer que la consultation populaire qui se tiendra le 30 juillet prochain ait lieu dans le calme». En outre, toujours selon notre interlocuteur, «le président de la République a informé les organisations dont l’Union africaine, via des courriers officiels émanant du ministère des Affaires étrangères, de la possibilité d’envoyer des observateurs, aux Comores lors de la campagne référendaire et du référendum lui-même».
Il a précisé par ailleurs que l’organisation panafricaine demeurait attachée à l’expression de tous les partis politiques, lors de la campagne qui s’ouvrira dans quelques jours, attachement partagé par le président de la République. «Le président de la République tient à l’expression et à la diversité d’opinions, il en informera ses partisans et la population en général», a assuré Salime Mahamoud.
S’agissant du report des élections qui aurait été souhaitée par l’Ua selon certaines sources, il a déclaré «qu’en aucun cas, Lamamra n’avait tenu des propos allant dans ce sens devant nous ; par contre, il aurait aimé que le malaise politique qui prévaut s’estompe». Avant de conclure : «de toutes les façons, nous y verrons plus clair dans les prochains jours».
La campagne électorale s’ouvre le 30 juin prochain, plus précisément. En cas de victoire du «Oui», le chef de l’Etat s’est engagé à remettre son mandat en jeu lors d’élections anticipées qui devraient avoir lieu en 2019.