Le président Azali Assoumani séjourne à Ndzuani depuis hier jeudi. Il a, à l’occasion d’une cérémonie organisée à Dar-nour, le siège de la présidence dans l’île, et ayant rassemblé de nombreuses personnes, présenté ses vœux de l’Aïd el-fitr à la population locale et célèbre le deuxième anniversaire de son nouveau mandat.
Ce fut l’occasion, pour lui, de remercier la foule venue l’écouter pour «avoir longuement patienté» -la délégation présidentielle a dû prendre part aux funérailles de son conseiller Soulaimana Ahamada décédé mercredi avant de s’envoler pour Ndzuani.
Il a ensuite rendu un hommage particulier au personnel de santé et aux militaires pour le travail accompli dans ce contexte de pandémie. Le chef de l’Etat a en effet dit espérer que «d’ici à deux mois le pays puisse retrouver la normalité d’avant la crise sanitaire», grâce à une vaccination soutenue.
Le président de la République a surtout voulu, à l’occasion de ces vœux, annoncer la «bonne nouvelle» suivante aux Anjouanais : «Nous avons trouvé le financement pour la route Sima-Mutsamudu, et l’appel d’offre est déjà lancé ; nous espérons que les travaux commenceront d’ici avant la fin de cette année», a-t-il fait savoir.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, il a également assuré que la route de Domoni vers Nyumakele est en projet. Comme il a d’autre part parlé de «l’évolution dans de bonnes conditions de l’hôpital El-Maarouf», en chantier depuis trois ans, «grâce à un prêt», en disant espérer léguer ces réalisations à des enfants de ce pays qui en prendront bien soin et qui feront encore mieux que lui.
Et s’agissant toujours du futur hôpital universitaire, le président a informé ses compatriotes que pendant que les travaux se poursuivent, le gouvernement «s’attelle en même temps à la formation des médecins ainsi qu’à la mobilisation de l’équipement».
En dehors des infrastructures, vers lesquelles a été orienté l’essentiel de son intervention, le chef de l’Etat a aussi tenu à se défendre contre les attaques de l’opposition.
La route Domoni-Nyumakele
Prenant le contre-pied à ceux qui l’accusent de vouloir s’éterniser au pouvoir, il a déclaré que son «successeur» aura le devoir de pérenniser toutes ces réalisations.
Répondant par ailleurs à ses détracteurs qui l’accusent d’autoritarisme, Azali Assoumani a rétorqué, «à ceux qui crient à la dictature, dites-leur que nous avons, en 46 ans d’indépendance, connu plusieurs alternances démocratiques. Il y a des Nations plus vieilles que la nôtre qui ne savent toujours pas ce que c’est».
Et pour illustrer son propos, le président a cité en exemple les trois dernières alternances intervenues dans notre pays. «En 2006, j’avais le pouvoir et j’ai été candidat à l’élection présidentielle et pourtant je l’ai perdue. Et en 2016, j’ai battu ceux qui avaient le pouvoir», a-t-il démontré.