«Merci à Dieu, aux Comoriens et particulièrement aux anjouanais. Les élections se sont déroulées dans la paix, malgré les menaces proférées par ceux qui s’opposent à l’intérêt général. Vous avez pris vos responsabilités pour faire régner la paix avant de compter sur les forces de l’ordre», s’est réjoui le chef de l’Etat. Avant le président, premier à prendre la parole après la lecture du coran, Anissi Chamsidine, le gouverneur de Ndzuani, a loué Dieu pour « la paix qui a régné pendant les élections », espérant que « le deuxième tour sera aussi paisible». Au terme de son allocution, le gouverneur de l’île a ajouté que «les comoriens ont compris que le chef d l’Etat a besoin de gouverneurs, de députés et de maires avec qui il s’entendra pour pouvoir amorcer le développement de notre pays».
Le gouverneur a été relayé à la tribune par un notable de la localité de Saandani, Abdallah Allaoui, lequel a adressé ses remerciements au chef de l’Etat «pour ses efforts en faveur de l’enracinement de la paix». Il a ensuite suggéré aux députés nouvellement élus d’ «évoluer en harmonie avec les pouvoirs exécutif et judiciaire, sans quoi l’émergence ne sera pas au rendez-vous». Après le notable, l’ancienne maire de Mirontsy, Mariama Houmadi, a elle aussi rendu hommage au chef de l’Etat pour «l’honneur qu’il fait aux femmes », rappelant que c’est sous sa présidence qu’une femme est élue gouverneur, qu’il a « nommé des ministres femmes » et « voilà encore que des députées viennent encore d’être élues». La cérémonie a été agrémentée de danses et de chants avant l’allocution du chef de l’Etat.
Le climat de paix et de stabilité
Ce dernier a même demandé à Foudhoyla, la chanteuse du groupe Joujou des Comores (héraut de la révolution soilihiste de 1975 à 1978), de rechanter «pour le deuxième plan de développement», après celui du feu président Ali Soilhi. Allusion bien entendu au Plan Comores Emergentes (Pce) à l’horizon 2030 qu’il défend. A propos de Plan émergence, le président de la République a rappelé qu’à la récente conférence des partenaires au développement de Paris, «les bailleurs ont été encouragés par le climat de paix et de stabilité qui règne au pays». Il a estimé que la jeunesse devait être «à la pointe de l’émergence», ayant «pleinement leur place dans l’entrepreneuriat». Il a fini en disant que son vœu le plus cher est de «pouvoir initier des choses qui feront se taire les râleurs», allusion cette fois à ses opposants