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Beit-Salam / La délégation de la Cour africaine des Droits de l’Homme reçue par le chef de l’Etat

Beit-Salam / La délégation de la Cour africaine des Droits de l’Homme reçue par le chef de l’Etat

Politique | -   Abdou Moustoifa

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En visite à Moroni depuis le 7 août, la délégation de la Cour africaine des Droits de l’homme et des Peuples a rencontré le chef de l’Etat. L’objet du séjour est de sensibiliser les autorités sur les missions de l’institution panafricaine.

 

Les membres composant la mission de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples(Cadhp), ont été reçus par le président de la République, Azali Assoumani hier au palais de Beit-Salam. «La Cour fait partie des plus hauts organes de l’Ua. Comme toutes les autres instances, elle doit se rendre dans les pays membres pour sensibiliser les habitants sur les missions qui lui ont été assignées. Les Comores ont ratifié la charte portant mise en place de la Cour. N’oublions pas que pour que la Cour puisse devenir opérationnelle, il fallait 15 ratifications. La signature de notre pays était la quinzième qui a permis à cette instance de voir le jour. Donc, il y a une histoire commune entre l’archipel et la naissance de la Cour. Ce facteur a aussi influé sur l’organisation d’une telle mission», a déclaré devant la presse, l’ambassadeur des Comores auprès de l’Union africaine, Assoumani Youssouf Mondoha qui avait accompagné la délégation.

Déclaration solennelle

L’article 34 du protocole relatif à la mise en place de la Cour, dans lequel figure la question de la déclaration solennelle, était au menu des discussions. A en croire l’ambassadeur, peu de pays ont accepté de ratifier ladite déclaration qui donne la possibilité à la population tout comme aux Ong de saisir la Cour. Sans cette déclaration, personne ne pourrait interpeller l’instance africaine des Droits de l’Homme, excepté les Etats. La Cadhp, qui est une Cour subsidiaire a précisé, Assoumani Youssouf Mondoha, reste le dernier recours qui s’offre au citoyen après avoir usé tous les recours devant les tribunaux ou instances locaux.


Le président de cette haute instance de l’Union africaine qui s’occupe des questions des droits humains, dont le siège se trouve à Arusha en République unie de Tanzanie, a expliqué l’objet de leur venue.»Notre visite dans le pays s’inscrit dans le cadre d’une sensibilisation dédiée aux gouvernements sur la Cour qui est une organisation judiciaire du continent pour la protection des droits de l’homme en Afrique. Etant donné que les Comores sont membres, nous devions venir pour expliquer notre mandat, nos missions au président et aux comoriens», a indiqué le président de la Cour, Sylvain Oré. Pour ce dernier, visiter les Comores était important voire symbolique car «c’est grâce à la ratification des îles de la lune sous la présidence d’Azali 1, que la Cour a pu officiellement s’installer». La délégation, qui quittera les Comores demain, est composée de six personnes dont des juges, et des membres du secrétariat. Depuis avant-hier, ils animent des séances de formations sur les droits de l’homme.

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