Nous avons 106 cas de Covid-19 (mardi matin, Ndlr) pour une population de moins d’un million d’habitants, c’est beaucoup mais cela aurait pu être pire», a fait savoir le porte-parole de la présidence, Mohamed Issimaila. Le pire selon lui a été évité «grâce aux mesures de prévention et de lutte contre la maladie, décidées très tôt par le chef de l’Etat, Azali Assoumani».
Pour autant, il ne s’agit pas de nous reposer sur nos lauriers mais de multiplier les efforts pour venir à bout de la maladie, avec un message en particulier pour la jeunesse. Au cours du point de presse qui s’est tenu à la présidence ce mardi 2 juin, le porte-parole a exhorté les jeunes «qui peuvent être des porteurs sains de la Covid-19 et qui demeurent contagieux, de redoubler de précautions, pour ne pas propager la maladie et ce faisant, protéger les personnes âgées et celles présentant des facteurs de comorbidité, plus à même de développer des formes graves et parfois létales».
Ce n’est pas sans peine qu’un décret portant sur la fermeture des mosquées a été pris dans un pays où la religion occupe une place de choix. Cette décision «est indispensable tout comme le maintien de l’ouverture des marchés, dans les deux cas, elle répond à une question de survie». En effet, la majorité de la population, étant pauvre, ne peut être confinée puisqu’incapable de se munir d’un stock alimentaire suffisant pour une semaine. «Les Comoriens, dans l’ensemble, achètent ce qu’ils doivent manger le soir, le même jour», a-t-il rappelé.
En outre, la Covid-19 a mis un sérieux coup de frein à l’économie mondiale. La nôtre n’est pas épargnée. Seulement, «le chef de l’Etat a donné des directives claires pour protéger le plus possible l’épargne et l’économie, nous sommes dans l’attente de mesures claires pour tenter d’endiguer l’hémorragie». Ce sera sans doute au ministre de l’Economie, Houmed M’saidie, qui a multiplié les consultations avec les différents acteurs économiques du pays, de fournir de plus amples informations.
Pour ce qui est du couvre-feu nocturne, instauré depuis le 25 avril, sa levée n’est pas encore à l’ordre du jour. Selon lui, les libertés individuelles et collectives ne prévalent pas sur le danger que représente la Covid-19 «même si le respect du couvre-feu n’excuse ni ne justifie une quelconque violence policière», a-t-il déclaré. Sa levée dépendra de nos capacités à juguler la maladie, devait-il avancer. Idem pour l’ouverture de nos frontières aériennes, qui s’effectuera «quand les conditions seront réunies».
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